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À La Une - syrie

Assad pose des conditions à l'abandon de son arsenal chimique

Obama espère "des résultats concrets" de la rencontre Kerry-Lavrov.

La rencontre entre John Kerry et Sergueï Lavrov est censée rouvrir une voie diplomatique pour le conflit en Syrie. REUTERS/Larry Downing

Le président syrien Bachar el-Assad a promis jeudi de placer sous contrôle international ses armes chimiques, mais seulement si les Etats-Unis ne menacent plus son pays et cessent de livrer des armes aux rebelles.

 

"C'est un processus bilatéral (...). Quand nous verrons que les Etats-Unis veulent effectivement la stabilité dans la région, cesseront de menacer et de chercher à attaquer, et de livrer des armes aux terroristes, alors nous considèrerons que nous pouvons mener les processus jusqu'au bout et qu'il seront acceptables pour la Syrie", a souligné le président syrien, dans un entretien à la chaîne publique russe Rossia 24.

Dans le même temps, Bachar el-Assad, dont les propos étaient traduits en russe, a assuré que "dans quelques jours, la Syrie enverra un message à l'ONU et à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, dans lequels figureront les documents techniques nécessaires pour signer l'accord". Le dirigeant syrien a précisé que Damas acceptait de placer ses armes chimiques sous contrôle international "à cause de la Russie", assurant que "les menaces des Etats-Unis n'ont pas influé sur cette décision".

(Eclairage : La concession d’Assad pourrait se retourner contre lui)

 

Quelques heures plus tôt, Washington avait expliqué attendre du régime syrien qu'"il déclare au plus vite l'intégralité de son arsenal" comme démonstration de son engagement, selon un haut responsable du département d'Etat accompagnant John Kerry, arrivé à Genève pour trouver un compromis avec son homologue Sergueï Lavrov.

L'objectif est "de voir si en fait il y a une voie crédible pour aller de l'avant, si les Russes sont sérieux dans ce qu'ils disent et, plus important, si Assad est sérieux dans ce qu'il dit", avait poursuivi ce responsable.


Le président Barack Obama a dit de son côté avoir "bon espoir" que les pourparlers de Genève aboutissent à des "résultats concrets".


Les discussions, prévues pour au moins deux jours, et auxquelles participent des experts en désarmement, vont porter sur la façon de placer l'arsenal chimique syrien sous contrôle international, une initiative lancée lundi par Moscou qui a éloigné la menace de frappes aériennes occidentales sur le régime de Damas.

"Il y a une chance pour la paix en Syrie et il ne faut pas la laisser passer", a jugé Sergueï Lavrov, pour qui "la Russie prend des mesures diplomatiques de manière active pour prévenir une intervention militaire extérieure, qui conduirait à déstabiliser davantage la situation".


Les Russes ont transmis aux Américains un plan en quatre étapes dont la première est l'adhésion de Damas à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), selon le quotidien russe Kommersant. La Syrie devrait ensuite révéler la localisation de son asenal, évalué par certains experts à 1.000 tonnes, puis autoriser l'accès d'inspecteurs de l'OIAC et décider de la manière de le détruire.

 

(Eclairage : Le grand silence d’el-Qaëda...)

Poutine met en garde contre une action militaire
A la veille de ces discussions, le président russe Vladimir Poutine s'est adressé au peuple américain pour mettre en garde contre une action militaire en Syrie.

Un recours à la force en dehors du cadre du Conseil de sécurité de l'ONU serait "inacceptable" et "constituerait un acte d'agression", a déclaré Vladimir Poutine, proche allié du régime syrien, dans une tribune publiée par le quotidien New York Times.


Le président russe a également imputé aux rebelles syriens la responsabilité de l'attaque chimique du 21 août près de Damas, qui a fait des centaines de morts, alors que les Occidentaux accusent le régime syrien.


La rencontre entre John Kerry et Sergueï Lavrov est censée rouvrir une voie diplomatique pour le conflit en Syrie, qui a fait plus de 110.000 morts en deux ans et demi. Elle vise aussi à repousser une éventuelle action militaire punitive des Etats-Unis et de la France après l'attaque du 21 août.


Paris a soumis à ses partenaires de l'ONU un projet de résolution qui prévoit, à propos du désarmement chimique de la Syrie, un éventuel recours à la force en cas de manquements à ses obligations, jugé "inacceptable" jusqu'à présent par la Russie.

"Rejet catégorique" pour les rebelles
Le général Sélim Idriss, chef de l'Armée syrienne libre (ASL, rebelles), a rejeté jeudi le plan russe, le jugeant insuffisant. Il ne faut "pas se contenter de retirer (au régime syrien) l'arme chimique, l'outil du crime, mais juger devant la Cour pénale internationale l'auteur du crime qui a reconnu clairement posséder cet outil et accepté de s'en défaire", a-t-il dit, en réclamant aussi aux pays soutenant la rébellion d'augmenter leurs livraisons d'armes.


Pour la Coalition nationale syrienne (opposition), l'initiative russe est une "manoeuvre politique destinée à faire gagner du temps" à Bachar el-Assad.


A Genève, avant de voir son homologue russe, M. Kerry a rencontré l'envoyé spécial de la Ligue arabe et de l'ONU pour la Syrie, Lakhdar Brahimi. L'ONU, Washington et Moscou ont depuis des mois le projet d'organiser une conférence internationale de paix, dite Genève 2, qui réunirait la communauté internationale autour du régime syrien et de l'opposition politique et armée.

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commentaires (14)

C'est donnant donnant , ce Mr Bashar ne se laissera pas dicter sa politique , vous verrez que les trouillards finiront pas accepter ! vous verrez ! on le disait et on nous répondait il va partir ds 2 semaines .never forget .

Jaber Kamel

14 h 57, le 13 septembre 2013

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Commentaires (14)

  • C'est donnant donnant , ce Mr Bashar ne se laissera pas dicter sa politique , vous verrez que les trouillards finiront pas accepter ! vous verrez ! on le disait et on nous répondait il va partir ds 2 semaines .never forget .

    Jaber Kamel

    14 h 57, le 13 septembre 2013

  • Chéhhâdes wém châratte kamééén.... !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    11 h 46, le 13 septembre 2013

  • Oui, evidemment le President Assad n'est pas bete... Il sait tout du plan americain. Voyons ce que le GRAND POLITICIEN Poutine va "concocter" a Geneve 2. Assad ne sera pas vaincu. Il a des allies non negligeables... Mais c'est le pauvre peuple syrien qui paie, comme nous, Libanais, avons et continuons a payer durant des decennies.

    Michele Aoun

    09 h 28, le 13 septembre 2013

  • YÎÎÎH, SHOU SAÏÎÎÎL,.... CE BÄÄSSIRÏYAnIQUE !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 54, le 13 septembre 2013

  • OU QUAND ON VEUT FAIRE GOBER... AUX GOBÉS... QUE LES DÉFAITES SONT DES VICTOIRES DIVINES !

    SAKR LOUBNAN

    08 h 32, le 13 septembre 2013

  • LE LIONCEAU-aSSadiot bääSSdiot "POSE DES CONdITIONS" ! LUI ? Yîîîh ! PETITE FRAPPE VA....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    06 h 49, le 13 septembre 2013

  • GRANDE GUEULE EN SUS, CETTE PETITE ET/OU GROSSE CERVELLE SIMPLIFIÉE !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    23 h 22, le 12 septembre 2013

  • Mais qui peut encore leur faire confiance, lui et ses lâches copains imposteurs russes et iraniens ?

    Robert Malek

    19 h 24, le 12 septembre 2013

  • Avec tous ces gaz ...ça sent l'enfumage ...

    M.V.

    18 h 06, le 12 septembre 2013

  • QUI TEND DE PIÈGE À QUI ? SONT-ILS SI ABRUTIS LES OCCIDENTAUX POUR QUE POUTINE JOUE AU CACHE-CACHE AVEC EUX ? ON ATTEND LA LISTE DE TOUTES LES AUTRES CONDITIONS POUR SAVOIR SI LE MASTODONTE PÈTE DU FER OU DU MÉTHANE !

    SAKR LOUBNAN

    17 h 07, le 12 septembre 2013

  • D’OÙ, WELCOME "LES FRAPPES".... !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 00, le 12 septembre 2013

  • Le président russe a tout à fait raison d 'accuser les rebelles d'avoir perpétré l'attaque chimique du 21 août, ce qui est logique pour une Amérique qui finance et combat en même temps les terroristes du monde . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    10 h 23, le 12 septembre 2013

  • Combien les choses auraient été plus simple s'il n'y avait pas eu la mascarade des "armes de destruction massives" iraquienne. Poutine a beau jeu aujourd'hui de se poser en Monsieur Propre (la Tchétchénie c'est loin où les gens disparaissaient, ou étaient exécutés en toute impunité) et de prétendre que ce sont les rebelles qui ont gazé leur propre population civile ainsi que leurs propres combatants.

    Paul-René Safa

    09 h 43, le 12 septembre 2013

  • QUAND ON MET EN GARDE ON DIT : çA... OU ! ICI NI LE çA N'EST DIT ET NI LE OU ! DE QUELLE MISE EN GARDE PARLE-T-ON ?

    SAKR LOUBNAN

    09 h 38, le 12 septembre 2013

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