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Moyen Orient et Monde - Réunion de Vilnius

Fabius : « Il y a un risque d’être déçu » par le rapport de l’ONU

Les pays européens ont affiché hier leurs divergences sur l’importance à accorder au rapport des inspecteurs de l’ONU sur les armes chimiques en Syrie, tant attendu par la quasi-totalité des ministres des Affaires étrangères de l’UE réunis jusqu’aujourd’hui à Vilnius pour « accorder » leur position sur le dossier syrien.
À son arrivée dans la capitale lituanienne, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a cependant clairement relativisé la portée de ce rapport. « Le problème, c’est qu’il porte sur la question de savoir s’il y a eu un massacre chimique ou pas. Mais, maintenant, tout le monde le dit, y compris ceux qui au départ niaient cette attaque chimique », a-t-il déclaré. Mais « (les enquêteurs) ne sont pas chargés d’enquêter » sur « l’autre question, qui est déterminante, et sur laquelle nous avons des preuves : qui a commis ce massacre chimique ? » « Beaucoup de gens disent : “il faut attendre le rapport des inspecteurs”, mais il y a un risque d’être déçus », a estimé M. Fabius.

 « Convergence »
Ce dernier a également appelé hier la Russie à tirer les conséquences de sa condamnation de l’usage des armes chimiques, lors d’un entretien avec son homologue russe Serguei Lavrov, a-t-on appris de source diplomatique française, alors que Moscou, qui condamne d’une manière générale le recours à ces armes, se refuse à reconnaître la responsabilité du régime Assad dans l’attaque du 21 août. Une « certaine convergence » est cependant apparue entre les deux hommes lorsque Laurent Fabius a réaffirmé « son attachement au fait que la recherche d’une solution politique (à la crise syrienne) ne soit pas écartée », a-t-on ajouté de même source.
En attendant, il semble difficile que M. Fabius puisse obtenir avant la fin de la réunion de Vilnius, cet après-midi, que les Européens reconnaissent « au minimum » la responsabilité du régime de Bachar el-Assad dans le « massacre » du 21 août. L’étape suivante, à savoir un accord au niveau de l’UE sur le principe de frappes ciblées, semble hors de portée, même si le secrétaire d’État John Kerry, qui doit d’ailleurs rencontrer M. Fabius cet après-midi à Paris, sera à Vilnius ce matin pour le défendre. 

 

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