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Moyen Orient et Monde - Éclairage

Hollande doublement « coincé » sur les frappes en Syrie

Le président français François Hollande semble être doublement coincé sur les frappes en Syrie, mais tient à afficher une sérénité à toute épreuve. Entre Paris et Saint-Pétersbourg (où se tient depuis hier le sommet du G20), le chef de l’État français continue d’espérer un rassemblement européen au moins politique pour, comme il aime à le dire, « punir le régime de Bachar el-Assad » d’avoir utilisé l’arme chimique dans la « Ghouta » de Damas.
En France, il espère un feu vert du Parlement pour mener à bien l’action qu’il préconise, bien entendu après une décision américaine favorable.
Aux premières heures du sommet où la Syrie figure en tête de l’ordre du jour en lieu et place des problèmes économiques du monde, il est vite apparu que sans la Grande-Bretagne, la France ne pourra pas compter sur un soutien européen effectif. Des membres de l’entourage présidentiel n’ont pas manqué de parler d’approbations verbales sans « rien de concret », alors qu’une bonne partie des organisations européennes exprimaient leur hostilité à une action militaire contre Damas, fût-elle française ou franco-américaine.
Des milieux politiques français bien informés laissaient entendre même que le président russe Vladimir Poutine ne laissera aucune marge à son homologue français pour faire du « lobbying » pour sa solution militaire, mais qu’il essaye de rallier sinon les Américains, du moins les Européens pour se prononcer en faveur d’une solution négociée au problème syrien. Et ce en mettant en doute, bien entendu, les preuves et même l’intime conviction affichées par Paris sur la responsabilité directe du président el-Assad.
Pour en revenir à l’ambiance politique en France même, il apparaît clairement qu’outre l’extrême gauche de M. Mélenchon et l’extrême droite de Marine Le Pen qui n’ont pas hésité dès le début à afficher leur opposition à toute action militaire française, des groupes centristes et des députés des deux principaux partis (PS et UMP) ont exprimé soit par des déclarations aux médias, soit par des communiqués de grandes réserves sur une action militaire française dont, affirment-ils globalement, les résultats seront non seulement négatifs, mais aussi porteurs de risques sur la place de la France au Moyen-Orient en général.
M. Alain Marsaud, député des Français de l’étranger, a exprimé sa nette opposition à toute implication militaire de la France en Syrie, alors que le député Gérard Bapt et d’autres membres de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale rappellent que Paris devrait utiliser son influence sur la Coalition syrienne d’opposition et même tester son autorité sur le terrain en réclamant la libération d’otages détenus dans les « zones libres », notamment les évêques grec-orthodoxe et syriaque-orthodoxe d’Alep, les deux journalistes français et autres personnes, dont les pèlerins chiites libanais qui revenaient d’un pèlerinage en Iran.
Ces électrons libres évoquent également des représailles en France même où des organisations telles que le FPLP-Commandement général d’Ahmad Jibril pourraient frapper dans l’Hexagone (et ils l’ont récemment laissé entendre) ou des mouvements de rue qui pourraient dégénérer en émeutes.
Moins d’inquiétude en ce qui concerne la Finul du fait de la présence, dit-on dans l’entourage du Quai d’Orsay, d’éléments modérés et modérateurs du Hezbollah sur le terrain. Mais rien de rassurant par contre, ajoute-t-on dans ce même entourage, quant à des attentats contre des objectifs français.
Pour l’instant, partisans et adversaires de l’action militaire française ou franco-américaine contre la Syrie prennent le temps de dialoguer puisque rien ne sera fait avant que le Congrès Américain se prononce en faveur ou contre le président Obama, lui aussi partisan d’une solution militaire en Syrie.
Le président français François Hollande semble être doublement coincé sur les frappes en Syrie, mais tient à afficher une sérénité à toute épreuve. Entre Paris et Saint-Pétersbourg (où se tient depuis hier le sommet du G20), le chef de l’État français continue d’espérer un rassemblement européen au moins politique pour, comme il aime à le dire, « punir le régime de Bachar...
commentaires (1)

Si ça pouvait lui boucler la gueule d'enfariné qu'il tire en ce moment !!!

Jaber Kamel

20 h 15, le 06 septembre 2013

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Commentaires (1)

  • Si ça pouvait lui boucler la gueule d'enfariné qu'il tire en ce moment !!!

    Jaber Kamel

    20 h 15, le 06 septembre 2013

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