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Liban - Événement

Retour aux sources au festival « Jabalna » de Maasser el-Chouf

Le festival Jabalna a mis notamment à l’honneur dans sa 6e édition au village de Maasser el-Chouf les plantes médicinales.

Civils et militaires des maghawir ensemble pour la dabké.

Qu’ils soient présents pour découvrir les plantes médicinales, ou tout simplement qu’ils soient venus profiter des divers stands de produits du terroir et du climat bienfaisant de la montagne, tous les participants à la sixième édition du festival Jabalna, organisé à Maasser el-Chouf, sont tombés sous le charme de cette journée aux mille activités.
Dans le village devenu piétonnier pour l’occasion, le folklore est l’invité de marque. Plats traditionnels, mouné, artisanat, mais aussi dabké, assurent une ambiance festive conviviale, agréable pour les visiteurs de tout âge. Sur un fond de musique folklorique, les festivaliers partent à la recherche de produits sains, naturels ou certifiés biologiques, qu’ils affectionnent. Les odeurs fusent, s’entremêlent et chargent non seulement les esprits, mais les mains aussi : entre épices, confitures, fromages, huiles, pâtisseries libanaises, bouchées au saj (four traditionnel), herbes thérapeutiques, fruits et légumes, ils ont l’embarras du choix.
Les stands des créations artisanales de bijoux, ainsi que la brocante de l’association caritative Arc-en-ciel ont de quoi ravir passionnés et amateurs d’arts, partis à la recherche de pièces uniques pour embellir leurs maisons. Pour les amoureux de la nature, des organisations non gouvernementales pour la protection de l’environnement, telles que Green Orient, étaient présentes pour répondre aux questions des intéressés, les conseiller et les familiariser avec la nature et ses bienfaits. Les maghawir (commandos de l’armée) ont organisé un show qui a coupé le souffle aux festivaliers, digne des meilleurs cascadeurs.

Le bien-être par les plantes
Pour cette année, le festival Jabalna a adopté le thème « Le bien-être par les plantes ». Selon M. Charles Njeim, président de la municipalité de Maasser el-Chouf et de la réserve du Chouf, qui détient le « Green Mind Award 2012 » dans la catégorie des communautés vertes, ce festival qu’il organise « crée une synergie entre la population et l’environnement ».
L’événement est, pour lui, un moteur de valorisation du patrimoine et de redynamisation de la région. Dans le jardin municipal, une table ronde autour des plantes, leurs bienfaits et leur utilisation, animée par les experts en la matière, a été animée. Les conférences ont été organisées par des représentants de plusieurs administrations et organismes tels que les ministères de l’Environnement et de l’Agriculture, de la FAO (Food and Agriculture Organization), et de l’UNDP, ainsi que par des médecins. Zeina Tamim, ingénieure au ministère de l’Agriculture, a présenté les nouvelles législations concernant les investissements dans le domaine des plantes et l’exportation notamment du thym et de la sauge. « La récolte de ces plantes doit respecter des normes précises, tout comme leur exportation, pour garantir un développement durable et avantageux », a-t-elle indiqué.
Une plante présentée par le docteur Adel Abou Assi a fait battre des cœurs. Chacun voulait l’avoir. C’est le millepertuis perforé, qu’il présente comme une solution aux tendances dépressives des Libanais. À bas les antidépresseurs et leurs effets indésirables. Cette plante qui se boit en infusion avec le thé aide aussi à limiter la croissance des virus dans notre corps, selon les explications du Dr Abou Assi. Mais elle ne peut pas être consommée sans l’avis d’un médecin qui détermine la durée de consommation et la quantité.
Des essences de fleurs ont été également présentées par le Dr Souha Bitar, gynécologue et obstétricienne formée en homéopathie. Suivant la technique de son mentor, Edward Bach, un médecin britannique homéopathe, elle crée des élixirs floraux pour « nous aider sur notre chemin vers le bien-être, la plénitude et la guérison ».

Convivialité et cohésion nationale
Mais au-delà du volet événementiel et folklorique traditionnel, c’est tout une dimension nationale que Jabalna met en valeur à travers son festival, organisé, comme on le sait, dans une des régions qui a vécu les pires moments durant la guerre. Ses activités se veulent surtout un vecteur de cohésion nationale et de convivialité. Preuve que son message est porteur, le festival a attiré cette année près de 15 000 personnes.
C’est d’ailleurs dans cet esprit et ce but de cohésion et de convivialité que Jabalna a organisé cette année une « Randonnée avec les commandos de l’armée », une marche dans la forêt des cèdres. Les visiteurs et les commandos, dont leur chef, le général Chamel Roukoz, ont traversé la forêt pour arriver jusqu’à la place du village où le festival était organisé. Il est intéressant de relever que c’est la première fois que les commandos de l’armée prennent part à une activité organisée par une ONG. Côte à côte, militaires et civils ont flâné dans les sentiers de la forêt. Le président Michel Sleiman a créé la surprise, en se joignant, comme on le sait, aux randonneurs.
Les festivaliers se sont surtout laissé prendre par les rondes folles de la dabké, la danse folklorique libanaise par excellence, clôturant dans un esprit bon enfant de fête de village cette journée de « Jabalna », laissant loin derrière eux l’atmosphère morose et stressante du pays.
Qu’ils soient présents pour découvrir les plantes médicinales, ou tout simplement qu’ils soient venus profiter des divers stands de produits du terroir et du climat bienfaisant de la montagne, tous les participants à la sixième édition du festival Jabalna, organisé à Maasser el-Chouf, sont tombés sous le charme de cette journée aux mille activités.Dans le village devenu...

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