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À La Une - Syrie

Une guerre entre Kurdes et jihadistes pour contrôler le pétrole

Brahimi ne participera pas à la prochaine réunion américano-russe à La Haye.

Le camp de réfugiés syrien près d’Erbil dans le Kurdistan irakien, où des dizaines de milliers de Kurdes syriens ont fui ces derniers jours. Thaier al-Sudani/Reuters

Les jours se suivent et commencent à se ressembler. De nouveaux combats ont éclaté hier entre des jihadistes et des milices kurdes, ont indiqué une ONG et des militants. Dans la province de Hassaké, « les combats font rage entre les Comités de protection du peuple kurde (YPG), d’un côté, et (les jihadistes) de l’État islamique d’Irak et du Levant (EIIL), du Front al-Nosra et d’autres bataillons, d’un autre côté », a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Les combats se déroulaient dans les villages de Dardara, Hmeid et Jafa, et dans ceux entourant la ville stratégique de Ras el-Aïn, près de la frontière turque. « Il y a une guerre pour le contrôle du territoire et du pétrole », a confirmé Havidar, un militant kurde de Ras el-Aïn, qui constitue un passage-clé entre la Turquie et la Syrie. Le parti de l’Union démocratique (PYD), le principal parti kurde de Syrie, qui domine l’YPG, a annoncé un plan pour imposer l’autonomie dans les régions kurdes.

 

 

(Pour mémoire : « Les Kurdes ne veulent pas que les forces islamistes dominent leurs régions »)



Entrées limitées...
En raison de la violence des affrontements, plus de 30 000 syriens se sont réfugiés dans la région autonome du Kurdistan irakien depuis jeudi, poussant les autorités de cette région à fixer à 3 000 par jour le nombre de réfugiés syriens pouvant traverser la frontière, d’après Jumbe Omari Jumbe, un porte-parole de l’OIM (Organisation internationale des migrations) hier à Genève. Selon M. Jumbe, les réfugiés qui entrent en Irak sont épuisés et déshydratés, après avoir longtemps marché dans le désert, sous des températures élevées.


Toujours au niveau humanitaire, Amnesty International a expressément demandé hier à la Jordanie de ne pas refuser l’accès à son territoire aux réfugiés qui fuient la Syrie, affirmant que des familles avec enfants avaient été forcées d’attendre à la frontière ces derniers jours, surtout à Nassib. « Des responsables leur ont accordé des visas d’entrée, mais leur ont expliqué qu’ils ne pourraient pas entrer en Jordanie avant un mois. Leurs passeports ont été tamponnés avec la mention entrée autorisée dans un mois », a expliqué Amnesty. Depuis quelques mois, la Jordanie refuse l’entrée à certaines catégories de personnes, notamment des réfugiés palestiniens et irakiens venant de Syrie, ainsi que les personnes sans pièce d’identité et les hommes célibataires, a affirmé l’ONG.

 

 

(Reportage : Affamés et effrayés, ils fuient par milliers en Irak)

 


Contact constant
Sur le plan diplomatique, l’émissaire spécial de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie Lakhdar Brahimi ne participera pas à la prochaine rencontre sur la Syrie à la Haye, où des représentants de la Russie et des États-Unis se retrouveront la semaine prochaine pour préparer la conférence de paix internationale dite de Genève II, a indiqué hier l’ONU dans un communiqué. Ce dernier ne précise pas la raison de cette absence, mais souligne que M. Brahimi « est en contact constant avec les autorités » russes et américaines. Un haut responsable de l’ONU a en outre affirmé hier que l’ONUa avait toujours eu comme objectif que Genève II se réunisse avant l’Assemblée générale de l’ONU qui doit se tenir fin septembre. Russes, Américains et l’ONU s’efforcent depuis trois mois de mettre sur pied cette réunion, qui doit offrir une solution politique négociée entre Damas et la rébellion. Cette conférence doit reprendre les lignes d’un accord international signé à Genève le 30 juin 2012, mais jamais appliqué, dessinant les contours d’une transition politique en Syrie.

 

 

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Commentaire

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