Le groupe « Adonis » en concert aux Souks avec « Men Shou Bteshki Beirut »

Le concert n’a malheureusement pas attiré beaucoup de monde ce soir-là, mais était un show de qualité. Le groupe a vu grand cette fois-ci par rapport aux concerts et apparitions précédents, beaucoup plus intimes dans des bars, des soirées ou récemment à l’Assembly Hall de l’AUB dans un but caritatif. Il s’agisssait donc d’une étape importante pour les musiciens.
Après un solo émouvant, Anthony Khoury a exprimé sa joie de participer à un festival qui a réuni de grands noms au fil des années. Guitares, violons, piano et darbouka se sont fondus à multiples reprises dans une orgie festive de musique pour le plus grand plaisir de la foule de fans invétérés. L’énergie bouillonnante du chanteur entraînant l’assistance était parfois tempérée par un solo de piano ou une chanson aux accents plus mélancoliques. À noter la touche au piano, beaucoup plus rythmique, de Carl Ferneiné, fraîchement intégré au groupe.
Les rues de Beyrouth, les destinées des uns et des autres, le désir de prendre son envol, les drames amoureux, la critique à l’adresse de la classe politique et du gouvernement sont autant de sujets que traite l’album, le tout dans une atmosphère très dansante. Sans oublier les médias, ce qu’on nous oblige à avaler et la musique redondante de la radio, qu’Adonis joue et continue à faire revivre les légendes musicales du Liban dont la grande Feyrouz. Le tout accompagné d’un « visual art » créé par des amis. Un chœur de quatre jeunes filles accompagnait Anthony par moments, dont la talentueuse Maya Aghniadis à la présence toujours drôle et fraîche.
Enfin, c’est à coup de « we want more ! We want more ! » de l’assistance debout devant la scène que le groupe, qui a fourni jusqu’au bout une seule et même énergie électrisante, revient en rejouant une de leurs chansons-phares que le public a entonnée avec les
artistes.

Mehdi MEDLEGE