Le très médiatisé mariage civil contracté au Liban en novembre dernier par Khouloud Succariyé et Nidal Darwiche n’a pas seulement relancé le débat, mais il a également brisé les tabous. Et ce, à l’heure où la société civile n’en peut plus de supporter des lois communautaires sclérosées et rigides.
Après avoir expliqué, dans l’édition de « L’Orient-Le Jour » du 18 juillet 2013, comment le couple, avec l’aide du militant Talal Husseini, a mis les autorités devant le fait accompli, nous donnons aujourd’hui la parole à deux autres acteurs de la société civile. D’une part, l’avocat et expert Ibrahim Traboulsi, lui-même promoteur du mariage civil codifié et d’un code du statut personnel, soutient que le mariage civil du jeune couple est soumis à la charia, en l’absence d’une législation civile libanaise. D’autre part, la sociologue et chercheuse Ogarit Younan annonce des mesures imminentes pour mettre une nouvelle fois les autorités devant le fait accompli et les pousser à adopter une loi pour le statut personnel.
De son côté, l’ancien ministre de la Justice, Ibrahim Najjar, réagissant à l’article intitulé « Le mariage civil est-il institutionnalisé au Liban ? », clame haut et fort qu’aucun mariage civil n’est possible au Liban sans une option de la loi applicable au mariage dans ses effets extrapatrimoniaux, autrement dit pour tout ce qui a trait au statut personnel.
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