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Culture - Festival de Byblos

Pet Shop Boys : on en redemande

Le duo mythique des Pet Shop Boys, aux trente ans de carrière, a régalé son public libanais d’une prestation tout en finesse, émaillée de ses tubes intemporels.

Les Pet Shop Boys et leur interprétation de « Go West », Nehru-style.

Neil Tennant au chant et Chris Lowe au clavier, les Pet Shop Boys. Comment résumer en quelques mots le concert du plus grand duo britannique de tous les temps qui a enchaîné des dizaines de succès depuis le début des années 80 ? Simplement, que le public du Festival de Byblos était, samedi, toutes générations confondues, sous le charme d’un groupe à la carrière d’une longévité et d’une productivité exemplaires. Et pour cause...
La faculté d’évolution et d’adaptation des Pet Shop Boys a été érigée en art rarement surpassé. Le groupe a toujours su, en parallèle, préserver son identité – consolidée par le timbre de voix inimitable de Tennant. Une marque de fabrique mêlant textes intelligents, humour pince-sans-rire et tubes 100 % pop : il y en a pour tous les goûts. Axl Rose en est fan, les papys, les enfants, les quadragénaires « botoxées » étaient en transes à Byblos.

 


Démarrage en douceur
Une intro minimaliste relativement plate – comprenant pourtant Integral, Opportunities (Let’s Make Lots of Money) a initialement causé quelques frayeurs. Tennant et Lowe, en costume de scène yéti/porc-épic, une animation à l’arrière-plan, et... point. Les Pet Shop Boys ont beau être des artistes iconiques, ils ne sont pas réputés pour leur activité débordante sur scène. On aurait pu craindre. Mais c’était, bien sûr, sous-estimer ces géniaux Britanniques.
Tir donc rectifié au bout de quelques morceaux, le groupe dévoilant d’un coup, d’un seul, sa réelle identité. Les regards perplexes du public à la vue des deux danseurs-minotaures attifés de crânes de bœufs (ou de bisons, peu importe) sur I wouldn’t normally do this kind of thing n’avait, simplement, pas d’égal.


Flegme, humour grotesque, chorégraphies hilarantes, changements de costumes comprenant casque intégral à cornes, costume de banquier, look Nehru, ou encore couvre-chef/boule disco Daftpunkien... C’était parti pour un show, un vrai, bien rodé, avec jeux de lumière époustouflants, animations ultratravaillées et pas une seule seconde de répit.
Suburbia, I’m Not Scared (les trentenaires auront reconnu la reprise de 1988 du tube d’Eighth Wonder), Somewhere (reprise de 1997 de la chanson de West Side Story), Love etc., Thursday (extrait de leur nouvel album Electric, avec la contribution du rappeur Example), Heart, Rent, It’s a Sin, Domino Dancing, Go West, You were always on my mind, West End girls... Pet Shop Boys ont couvert l’ensemble de leur carrière avec ces bijoux de la pop, sans pour autant donner une seule seconde l’impression de se rejouer. Des réinterprétations fraîches et toujours d’actualité, qui ont soulevé l’enthousiasme d’un public pourtant hétéroclite et pas nécessairement amateur de la première heure. Un set généreux, avec une finale grandiose à paillettes et rappel que le départ simultané de dizaines « de ploucs » n’a pas pu gâcher. C’était tout bon.


« Nous avons mis trente ans à venir au Liban », a reconnu Neil Tennant sur scène. Nous espérons un laps de temps moins long pour la prochaine ... et une réinterprétation de Disappointed, avec Bernard Sumner et Johnny Marr si possible ? Rêver n’est pas interdit ...

 

 

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