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À La Une - Conflit

Rebelles et jihadistes syriens s'affrontent près de la frontière turque

Un raid israélien à Lattaquié début juillet ?

Des rebelles de l'Armée syrienne libre à Deir Ezzor. Khalil Ashawi/Reuters

Des combats ont opposé samedi des rebelles de l'Armée syrienne libre à des jihadistes d'el-Qaëda qui tentaient de mettre la main sur des armes appartenant à l'ASL dans le nord-ouest du pays, selon  l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les affrontements ont éclaté à l'aube entre des combattants de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) et les rebelles près de Ras al-Hosn, dans le nord de la province d'Idleb, non loin de la Turquie, a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'ONG.

 

C'est dans cette même province frontalière avec la Turquie, par où ont transité nombre de jihadistes étrangers rejoignant la révolte, selon l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants et sources médicales à travers le pays.

 

(Video : En Syrie, le Krak des Chevaliers endommagé par un raid)

 

Ces combats interviennent alors que la tension monte entre l'ASL, la rébellion dite modérée, et les deux groupes radicaux affiliés à el-Qaëda, le Front al-Nosra et surtout l'EIIL. Les enlèvements, meurtres et combats se sont multipliés dernièrement entre ces deux parties qui combattent tous deux le régime de Bachar el-Assad.

 

Il y a deux jours, l'EIIL avait reconnu le meurtre d'un important chef rebelle de l'ASL, Kamal Hamami, dans la région de Lattaquié, également dans le nord-ouest, où de larges territoires échappent au régime.

 

Au début de la révolte en Syrie, les insurgés syriens qui cherchaient désespérément de l'aide face à la puissance de feu de l'armée régulière avaient accueilli à bras ouverts les jihadistes, dotés d'armes sophistiqués et aguerris au combat.

Mais cet engouement a laissé progressivement la place au rejet en raison de leur pratique extrême de l'islam et d'arrestations arbitraires. Hormis l'aspect religieux, des experts lient également les tensions aux pressions exercées par l'Occident sur les rebelles "modérés" pour se démarquer des jihadistes.

 

Les Occidentaux sont réticents à armer les insurgés de peur de voir les armes tomber aux mains d'extrémistes. Les puissances occidentales demandent par ailleurs régulièrement à l'Irak de contrôler les avions empruntant son espace aérien, estimant que l'Iran, allié du président syrien, alimente régulièrement les forces de Damas en armes.

 

Samedi, le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, a affirmé que son pays ne pouvait pas répondre aux demandes occidentales, estimant que l'Irak n'a pas les moyens d'empêcher les livraisons par avion d'armes iraniennes à destination du gouvernement syrien, sans confirmer que ces livraisons avaient lieu.

 

(Reportage: À Damas, la guerre a ressuscité la vie de quartier)

 

"Depuis septembre, nous avons commencé à inspecter de manière aléatoire les avions iraniens et syriens (traversant l'espace aérien irakien). Nous avons trouvé du matériel non-létal, comme des équipements, des médicaments et de la nourriture", a déclaré M. Zebari dans un entretien publié samedi par le quotidien panarabe al-Charq al-Awsat. "En toute honnêteté, ces avions peuvent transporter d'autres choses, mais nous n'avons pas de moyens dissuasifs, ni les défenses aériennes et les avions de chasse qui pourraient empêcher (...) les livraisons d'armes", a-t-il ajouté.

 

Selon M. Zebari, la réponse de Bagdad est toujours: "Je n'ai pas donné mon consentement (à des livraisons d'armes via son espace aérien) et je n'ai pas les moyens de l'empêcher". "J'ai dit aux Occidentaux: si vous voulez arrêter le pont aérien entre l'Iran et la Syrie au-dessus de l'Irak, allez-y", a-t-il ajouté.

 

Parallèlement, des responsables américains ont affirmé à la chaîne CNN que l'armée israélienne est à l'origine des explosions meurtrières qui ont eu lieu le 5 juillet dernier dans des dépôts de munitions de l'armée syrienne dans le port de Lattaquié. L’armée de l’air israélienne auraient effectué une série de raids à Lattaquié détruisant « des missiles anti-navires de fabrication russe qui représentaient une menace pour la marine » de l’État hébreu, précise le site Internet de CNN.

 

Le 5 juillet, l'OSDH avait affirmé que les explosions avaient été provoquées par des tirs de roquettes contre des dépôts de munitions de l'armée syrienne. Cet incident avait fait plusieurs morts et blessés, toujours selon l’ONG, qui n’a toutefois pas pu donner un bilan exact.

 

 

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Des combats ont opposé samedi des rebelles de l'Armée syrienne libre à des jihadistes d'el-Qaëda qui tentaient de mettre la main sur des armes appartenant à l'ASL dans le nord-ouest du pays, selon  l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les affrontements ont éclaté à l'aube entre des combattants de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) et les rebelles...

commentaires (3)

UN VA ET VIENS PERPÉTUEL.... SUR CE FRONT-LA !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

13 h 10, le 14 juillet 2013

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Commentaires (3)

  • UN VA ET VIENS PERPÉTUEL.... SUR CE FRONT-LA !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 10, le 14 juillet 2013

  • PARTOUT... ACTIONS ET RÉACTIONS !

    SAKR LOUBNAN

    12 h 02, le 14 juillet 2013

  • Le Liban va a son tour connaitre cette guerre dans la guerre , fratricide importee de la betise d'avoir fait entrer le loup dans la bergerie. Va t on dire encore que c'est a cause du hezb resistant si cette guerre a lieu ? il n'y a qu'un pas a faire , dans la betise obtuse et obstinee..

    Jaber Kamel

    19 h 13, le 13 juillet 2013

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