Reçu à Rabieh par le chef du CPL, le général Michel Aoun, pour un entretien qui a principalement porté sur les récents développements en Égypte, l’ambassadeur de Syrie, Ali Abdel Karim Ali, a commenté en ces termes la révolution qui a mis fin au mandat du président égyptien, Mohammad Morsi : « Les peuples ont démontré au fil de l’histoire qu’ils restent les plus forts. Il est possible que des interventions étrangères se manifestent et que des groupes œuvrant à des fins déterminées remportent une victoire, mais celle-ci ne dure jamais parce que la volonté des peuples reste la plus forte. » « Preuve en est ce qui se passe en Syrie », a-t-il observé.
Poursuivant son raisonnement, il a expliqué que « le monde entier a introduit en Syrie des terroristes recrutés aux quatre coins du monde, a usé et abusé de l’argent politique, poussé les médias à déformer la vérité, l’une des armes les plus fatales, et fait travailler ses services de renseignements à plein rendement, dans le cadre d’un complot américain, sioniste, européen et arabe, mais notre pays a pu lui résister grâce à sa volonté, à son armée et à son peuple ». Pour le diplomate, « la victoire du peuple égyptien est le résultat de la résistance du peuple syrien ».
Citant le général Aoun, il a expliqué que ce dernier considère que le coup d’État en Égypte est « le reflet de ce qui se passe dans la région qui est appelée à connaître des développements nouveaux bénéfiques pour les populations ».
En réponse à une question de la presse, Ali Abdel Karim Ali a minimisé l’importance de la visite de l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Rabieh, jugeant que « le tapage médiatique qui l’a entourée n’était pas justifié ». « Elle s’inscrit dans le cadre des visites de routine des diplomates aux personnalités libanaises. J’ai été moi-même reçu par le général Aoun dix fois plus que lui », a-t-il poursuivi, avant de rappeler que les positions du chef du CPL par rapport à la Syrie et à la Résistance sont « très claires ».
Concernant les relations libano-syriennes, il a plaidé pour le maintien de rapports « fraternels », tout en jugeant nécessaire de régler « dans un cadre fraternel les problèmes liés au trafic d’armes qui se sont posés à cause du laisser-aller ou de la complicité de certaines forces politiques, en dehors du cadre de l’État ». « Les menaces qui pèsent sur la Syrie risquent de se répercuter sur le Liban, et vice-versa », a ajouté le diplomate.
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commentaires (9)
Chut,chut...erhal 3a baladak,enta kamen...
GEDEON Christian
13 h 07, le 05 juillet 2013