Burns a salué la politique officielle de distanciation. Photo Nasser Traboulsi
Pressé de mettre un terme à sa visite express au Liban, qu’il a entamée dimanche, le secrétaire d’État adjoint américain, William Burns, n’a accordé qu’une poignée de minutes aux journalistes avant son départ de l’aéroport de Beyrouth. En gros, M. Burns a émis quelques messages brefs mais très significatifs, au terme de sa tournée auprès des présidents Michel Sleiman, Nabih Berry et Nagib Mikati, et du général Jean Kahwagi, qu’il a rencontrés dans l’avant-midi.
« Nous avons remercié le président Sleiman pour le rôle de leader qu’il joue et qui mérite d’être salué et reconnu en cette période critique », a affirmé M. Burns qui a présenté ses condoléances à l’État libanais « pour les victimes des derniers incidents de Saïda, militaires et civils ». « Les États-Unis sont attachés à la souveraineté et à la stabilité du Liban », a ajouté le diplomate américain, qui a indiqué que « le gouvernement américain continuera à aider les forces de l’ordre et à renforcer la coopération entre les deux pays ». « Les États-Unis accroîtront leurs aides à l’institution militaire libanaise », a-t-il ajouté, insistant sur la nécessité « de fournir les efforts nécessaires en faveur de la retenue et de la sauvegarde de la stabilité du Liban ».
William Burns a de même estimé que « le report des législatives réduit la confiance des citoyens dans les institutions de l’État ». Concernant la crise syrienne, il a condamné « l’intervention du Hezbollah dans le conflit, qui constitue une violation claire de la politique de distanciation choisie par le Liban ». « Le parti suit ses intérêts personnels et ceux de ses alliés, notamment l’Iran et le régime syrien », a-t-il déploré, rappelant en outre « que les États-Unis ont assisté les déplacés syriens avec une somme de 72 millions de dollars et continueront à soutenir le Liban pour supporter un tel fardeau ».
M. Burns avait entamé sa journée par une rencontre avec le président Michel Sleiman à Baabda, auquel il a transmis l’appui du président Barack Obama et de l’administration américaine. Les développements régionaux, la crise syrienne et les concertations en cours pour la tenue de la conférence Genève 2 étaient au cœur de l’entretien. M. Burns, accompagné de l’ambassadrice Maura Connelly, s’est ensuite rendu à Aïn el-Tiné, puis au Grand Sérail et enfin à Yarzé, avant de clôturer sa visite de deux jours.
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