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À La Une - Révolte

Les rebelles résistent à l’assaut de l’armée et du Hezb à Homs

Le CCG appelle le Conseil de sécurité à se réunir d’urgence pour empêcher « un massacre ».

La mosquée Khaled ben Walid, à Homs, a été sévèrement endommagée par les combats. Yazan Homsy/Reuters

Les rebelles syriens postés dans la vieille ville de Homs résistaient hier à l’armée et aux combattants du Hezbollah qui tentaient d’entrer dans leurs quartiers, ont affirmé une ONG et un militant sur place. « Les bombardements des secteurs rebelles de Homs se poursuivent avec violence, mais l’armée n’avance pas, et pour le moment, elle n’a pu s’emparer d’aucune position », a déclaré le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Les combats font rage depuis trois jours aux abords des quartiers rebelles de Khaldiyé et de la vieille ville, assiégés depuis plus d’un an, selon l’OSDH. « Nous pouvons affirmer maintenant que le Hezbollah prend part aux combats à Khaldiyé et utilise le quartier d’al-Zahira (majoritairement alaouite) comme base arrière », a précisé M. Abdel Rahmane. Le Hezbollah avait joué un rôle-clé dans la reprise de Qousseir par les forces du régime début juin. « L’armée et ses supplétifs ont déjà perdu 32 hommes en deux jours », a également affirmé M. Abdel Rahmane.

 

Un militant sur le terrain a pour sa part affirmé que l’armée tentait de s’emparer de ces quartiers par quatre axes. Une centaine de familles se trouvent encore dans ces quartiers. « Elles vivent dans des abris depuis des mois », à cause des obus, a-t-il ajouté.

 

(Reportage : Rozana, radio syrienne "libre et indépendante", veut s'adresser aux "Syriens de l'intérieur")

 

Les monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont d’ailleurs appelé hier le Conseil de sécurité de l’ONU à se réunir d’urgence pour agir et empêcher « un massacre » à Homs. Dans un communiqué, les six pays du CCG ont aussi annoncé « suivre avec une profonde inquiétude (....) le siège injuste que les forces du régime syrien imposent à Homs, avec un soutien militaire des milices du Hezbollah opérant sous la bannière des gardiens de la révolution », corps d’élite de l’armée iranienne.


Toujours sur le terrain, un peu plus au nord, quatre membres des Forces de défense nationale, un groupe paramilitaire chargé de défendre les quartiers prorégime, ont été tués dans une explosion à Hama, selon l’OSDH. L’agence officielle SANA a pour sa part affirmé que l’explosion avait tué trois civils et fait 18 blessés, dont des femmes et des enfants, en évoquant une attentat-suicide à la voiture piégée. Dans le même temps, l’armée poursuivait ses bombardements dans et autour de Damas, selon l’OSDH, qui s’appuie sur un vaste réseau de militants et sources médicales. La principale cible était le camp palestinien de Yarmouk, dans le sud de la ville, Qaboune dans l’Est et Daraya dans le Sud-Est.

 

(Eclairage : « Si vous êtes un criminel, comment pourriez-vous revenir ? »)


Sur le plan humanitaire, les pays voisins de la Syrie, à l’exception du Liban, ont drastiquement réduit leur accès aux réfugiés qui fuient le conflit, a rapporté hier l’ONG Human Right Watch (HRW). Selon des chiffres de l’ONU, le conflit a poussé 1,7 million de Syriens à quitter leur pays. « L’Irak, la Jordanie et la Turquie risquent de transformer la Syrie en prison à ciel ouvert pour des dizaines de milliers de Syriens, qui ne peuvent pas échapper au carnage qui a lieu dans leur pays », regrette Gerry Simpson, qui dirige les études sur les réfugiés chez HRW. « Ni la pression que subissent ces pays, en raison du nombre toujours plus grand de réfugiés, ni l’apport d’aide humanitaire à l’intérieur de la Syrie ne justifient d’enfreindre le droit fondamental à demander l’asile face aux persécutions et à d’autres abus », ajoute-t-il.


Enfin, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a indiqué hier aux journalistes que les Nations unies sont en discussion avec des pays européens pour remplacer les départs parmi les Casques bleus déployés sur le Golan suite aux incidents liés au conflit syrien. Selon des diplomates, il faudrait aussi doter les Casques bleus, qui ne disposent que d’armes de poing, d’armements plus lourds (mitraillettes ou fusils d’assaut) et de meilleures protections (gilets pare-balle, véhicules blindés).


Les rebelles syriens postés dans la vieille ville de Homs résistaient hier à l’armée et aux combattants du Hezbollah qui tentaient d’entrer dans leurs quartiers, ont affirmé une ONG et un militant sur place. « Les bombardements des secteurs rebelles de Homs se poursuivent avec violence, mais l’armée n’avance pas, et pour le moment, elle n’a pu s’emparer d’aucune...
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