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Économie - France

Hollande explique sa politique contre le chômage et plaide pour la réforme des retraites

Le président balaye les reproches d’attentisme face à la crise.
François Hollande a balayé les reproches d’attentisme face à la crise, et s’est appliqué à défendre le cap de ses réformes, défendant mordicus son objectif d’inverser la courbe du chômage d’ici à la fin de l’année et la nécessité d’allonger la durée de cotisation pour les retraites.
« Vous croyez que je ne l’ai pas vue, la crise ? » s’est d’emblée défendu le chef de l’État sur le plateau de Capital, une des émissions phares de M6.
Dès son arrivée au pouvoir, le gouvernement « a pris la mesure » et « a pris les mesures », a soutenu le chef de l’État estimant que 13 mois après le début de son quinquennat « ce n’est pas le rythme des réformes qui est jugé trop lent, ce sont les résultats qui tardent ».
Le président de la République, qui connaît une légère embellie dans les sondages après avoir battu des records d’impopularité, a toutefois assuré comprendre « les impatiences ».
Au gré des reportages de cette émission de plus de 2 heures, François Hollande, sans faire d’annonces spectaculaires, a défendu pied à pied le cap de son action.
Sur le chômage, son principal cheval de bataille, il a réaffirmé comme depuis plusieurs mois son objectif d’inverser la courbe à la fin de l’année, alors que le nombre de demandeurs d’emploi dépasse les 3,26 millions, un niveau jamais atteint, sur fond de récession.
Il a même affirmé qu’il s’y « accrocherait comme un mort de faim ».
Faute de croissance suffisante il a justifié son recours aux « emplois subventionnés » – « emplois d’avenir », « contrats de génération » –, estimant que ces solutions de retour à l’emploi sont de nature à « donner du pouvoir d’achat ». Tandis que les emplois d’avenir peinent à décoller – 30 000 aujourd’hui – il a maintenu qu’il serait comme promis au nombre de 100 000 d’« ici à la fin de l’année ».

Contre le « dénigrement permanent »
Quant aux contrats de génération, qui conjuguent le maintien d’un senior dans l’emploi et l’embauche d’un jeune, ils devraient atteindre entre 75 000 et 100 000, selon lui.
Il a en tout cas exclu « pour l’instant » un coup de pouce pour le smic qui sera donc revalorisé au 1er juillet prochain strictement à ce que prévoit la loi, c’est-à-dire une indexation sur l’inflation.
« La loi, pour l’instant c’est la loi », a affirmé M. Hollande, rappelant que le gouvernement avait donné ce fameux coup de pouce l’an passé (0,6 point sur 2 % de revalorisation).
Concernant la réforme des retraites en cours d’élaboration, il a confirmé que le gouvernement augmenterait la durée de cotisation pour « suivre » l’évolution de l’espérance de vie. « Dès lors que nous vivons plus longtemps, notre durée de cotisation doit suivre (...) pour le moyen et long terme », a-t-il expliqué.
Alors que la durée de cotisation requise pour obtenir une retraite à taux plein aujourd’hui est de 41,5 ans, plusieurs scénarios d’allongement sont prévus dont celui du rapport Moreau remis à Matignon vendredi qui prévoit un allongement à 44 ans.
Défendant sa loi réformant le marché du travail publiée dimanche au Journal officiel, il a de nouveau défendu sa méthode, « le dialogue social dans tous domaines », à quelques jours de la deuxième grande conférence sociale, qui réunira patronat et syndicats sur toute une batterie de sujets parmi lesquels les retraites.
« Arrêtons le dénigrement permanent », a-t-il lancé après un reportage comparant l’Allemagne et la France dans le domaine notamment de la négociation sociale. « Ne nous demandez pas de faire en un an ce que les Allemands ont mis 10 ans à faire. »
Face aux difficultés du secteur immobilier, il a annoncé la mise en place d’un abattement exceptionnel pour 2014 sur les plus-values de cessions immobilières, pour fluidifier le marché du logement.
Au chapitre des dossiers d’actualité, M. Hollande a demandé à l’auteur d’une liste d’une quinzaine d’hommes politiques qui auraient des comptes en Suisse, un ancien cadre de la banque Reyl, de « donner les noms ».
Concernant Stéphane Richard, mis en examen dans l’affaire de l’arbitrage Tapie/Crédit lyonnais, il a assuré qu’il resterait à la tête d’Orange.
M. Hollande a par ailleurs affirmé que l’État ne céderait pas de titres de France Télécom-Orange ou GDF Suez en raison de leurs cours boursiers trop faibles, alors qu’il a récemment annoncé son désengagement partiel de Safran et ADP, dans le cadre de la réduction des déficits.
Il a fallu attendre les toutes dernières minutes de l’émission pour que le chef de l’État soit interrogé sur l’élimination du PS au 1er tour de la législative partielle du Lot-et-Garonne, visant à pourvoir le siège de Jérôme Cahuzac. Il y a vu une « séquelle » du scandale du compte caché à l’étranger de l’ex-ministre du Budget.
« Si on veut écarter l’extrême droite démocratiquement (le FN a obtenu plus de 26 % dans cette élection), il faut lutter contre le chômage, donner une perspective à la nation et être exemplaire », a-t-il ajouté alors que l’UMP a pointé dans ce scrutin « un nouveau désaveu cinglant » pour François Hollande.
(Source : AFP)
François Hollande a balayé les reproches d’attentisme face à la crise, et s’est appliqué à défendre le cap de ses réformes, défendant mordicus son objectif d’inverser la courbe du chômage d’ici à la fin de l’année et la nécessité d’allonger la durée de cotisation pour les retraites.« Vous croyez que je ne l’ai pas vue, la crise ? » s’est d’emblée défendu le...
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