La prorogation est due au chantage sécuritaire, affirme Siniora

« La prorogation du mandat de l’actuel Parlement par une majorité de ses membres vendredi dernier est une mesure que nous n’avions pas planifiée, mais à laquelle nous avons été contraints par le chantage sécuritaire et les problèmes causés par certains pour faire éclater la discorde et mener le Liban vers le vide constitutionnel. » C’est par ces mots que l’ancien Premier ministre Fouad Siniora a commenté hier la prorogation du mandat du Parlement, se disant « triste que les circonstances imposées par certains aient obligé les députés à recourir à la prorogation, qui leur a paru comme un moindre mal bien qu’elle soit contraire aux principes de la démocratie et de l’alternance au pouvoir ».
Et d’ajouter : « Malgré cela, nous sommes déterminés à adopter une loi électorale moderne avec nos alliés et amis. Nous ferons également tous les efforts nécessaires pour la formation d’un nouveau gouvernement au plus tôt, un gouvernement de paix et non de combat. »
M. Siniora s’exprimait hier lors d’une cérémonie à la municipalité de Saïda pour la signature d’un accord en vertu duquel sera construit un nouveau musée national dans la ville. « Nous ne voulons pas que notre pays se transforme en une scène de combat ni en un endroit pour exporter les problèmes, a-t-il dit. Comme nous l’avons déjà dit, nous sommes contre l’implication du Hezbollah ou de n’importe quel autre parti ou groupe libanais dans le combat en Syrie, entre le régime et le peuple. Nous sommes contre l’utilisation de nos jeunes comme carburant dans les incendies de la région. Nous refusons qu’ils soient attirés vers une mort certaine sous de faux prétextes, afin de défendre un régime moribond. »