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Aoun ne votera pas la prorogation du mandat du Parlement

Le bloc parlementaire de la Réforme et du Changement s’est réuni à Rabieh sous la présidence du général Michel Aoun, hier. Photo Ibrahim Tawil

Contrairement à son habitude, le général Michel Aoun n’a pas répondu aux questions, après la réunion hebdomadaire du bloc du Changement et de la Réforme, se contentant d’une courte déclaration. Aoun a commencé par évoquer l’agression contre l’armée à Ersal, affirmant qu’il faut prendre les mesures nécessaires pour éviter que de tels actes se reproduisent. Il a présenté ses condoléances à l’armée, commandement et soldats, estimant que celle-ci doit retrouver sa force dissuasive. « Nous avions donné l’alerte contre de tels événements et malheureusement, ils ont eu lieu », a encore déclaré le général qui s’est demandé : « Que faut-il faire avec un Conseil supérieur de défense qui ne remplit pas sa fonction et un gouvernement qui n’entend rien ? », insistant sur le fait que le Conseil supérieur de défense reste le premier responsable.
Au sujet des élections, Aoun a réitéré son refus de la prorogation du mandat du Parlement. « Je ne peux pas participer à une séance parlementaire destinée à proroger le mandat d’une majorité qui renie mes droits », a déclaré le général Aoun qui a ajouté : « Ce que j’ai vécu au cours des quatre dernières années m’interdit de proroger le mandat de ce Parlement. » Aoun ne votera donc pas pour une telle prorogation, utilisant, selon ses propres termes, « les droits qui me restent ». Selon lui, ceux qui ont joué avec les lois assument en premier la responsabilité de ce qui se passe. Aoun s’est insurgé contre « les enfants qui veulent nous donner des leçons sur l’application de la loi de 1960 » et il a répété que pour lui, « si la loi de 1960 est mauvaise, la prorogation du mandat du Parlement est pire, mais la véritable catastrophe, c’est le vide ».
Aoun a encore remercié le mufti Mohammad Rachid Kabbani qui a compris l’ampleur du problème qu’affronte aujourd’hui le Liban politique, à travers le déni des droits reconnus pourtant dans la Constitution et par le document d’entente nationale. Aoun a qualifié la position du mufti de « juste », invitant les différents protagonistes à l’évaluer de façon objective, car elle permet de préserver le Liban du Pacte. Aoun a ajouté que toutes les séances parlementaires qui oublient les droits sont contraires à l’esprit du Pacte, même si tous les députés y participent. Aoun a encore affirmé que le problème n’est pas dans la prorogation du mandat en tant que telle, mais dans le maintien en place de ce groupe qui se dispute depuis un an et demi au Parlement. Le chef du CPL a encore déclaré : « Ils n’accepteront jamais de nous donner nos droits, alors que les élections pourraient nous donner la majorité des sièges, ce qui nous permettrait d’adopter une loi qui consacre l’équilibre. » Aoun a rappelé à cet égard qu’il y a actuellement trois projets de lois équitables, le projet orthodoxe, le projet mixte du président Berry et celui des circonscriptions moyennes... Selon lui, l’entente n’a pas de sens si les droits en sont absents et tous ceux qui veulent annuler les droits d’une communauté au Liban sont en fait en train d’éliminer le pays. « Nous ne sommes pas si faibles pour qu’ils puissent nous éliminer, a encore affirmé Aoun. Tout ce qui se passe aujourd’hui constitue une menace pour l’entente nationale et tous ceux qui ne viennent pas au Parlement pour discuter les projets de lois sont soit complices du vol des droits, soit des voleurs. »
Contrairement à son habitude, le général Michel Aoun n’a pas répondu aux questions, après la réunion hebdomadaire du bloc du Changement et de la Réforme, se contentant d’une courte déclaration. Aoun a commencé par évoquer l’agression contre l’armée à Ersal, affirmant qu’il faut prendre les mesures nécessaires pour éviter que de tels actes se reproduisent. Il a...

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