Son regard survole le mur où sont exposés un poster géant le représentant et, de part et d’autre, les certificats des prix remportés dans des compétitions internationales de haut niveau. Son parcours est impressionnant. Plus d’une quinzaine de médailles raflées aux États-Unis, en Autriche, aux Émirats arabes unis, en Espagne, en Grèce, en Corée du Sud et dans bien d’autres pays. Des compétitions auxquelles il a participé sous l’égide de la délégation des Jeux olympiques spéciaux.
L’amour et la famille
«Pour obtenir de bons résultats, il faut s’entraîner sérieusement. Des exercices pris en charge par les parents », affirme Irène, sa mère. Ghassan hoche la tête en signe d’approbation. « J’aime m’entraîner et j’aime faire beaucoup de choses », ajoute-il. De fait, le jeune homme fréquente, les après-midi après l’école, un atelier de peinture qui lui permet de s’exprimer et de donner libre cours à son talent. «Son prof de peinture le trouve très doué », précise Irène. Par ailleurs, certaines de ses toiles seront exposées prochainement au Garden Show prévu à la fin de mai à l’hippodrome de Beyrouth, au stand loué par ses parents pour leur commerce.
« Des enfants comme Ghassan sont une grâce. Son amour nous inonde », confie Mme Abdelnour, avant d’ajouter: «C’est à nous les parents d’entourer nos enfants trisomiques et de les encourager à développer leurs potentiel. Mais malheureusement, l’État contribue très peu à leur insertion dans la vie active. » Et de conclure : « Je répète souvent cette phrase à ma famille et à mes amis : je sais que je peux le faire, mais ensemble on peut accomplir encore plus ! »
Karine HAYEK GERMANI