Rechercher
Rechercher

Campus - Libre cours

Du talent, de l’ambition et une détermination à soulever des montagnes

Diplômée en arts visuels de l’Université libanaise, l’ambition dont Raymonda Adib fait preuve et son envie de créativité n’ont pas de limites. « Nos rêves doivent nous rendre plus forts et non pas le contraire », lance-t-elle, un sourire contagieux illuminant son visage aux traits fins. Pourtant, le vécu de la jeune peintre n’a pas été des plus faciles. « J’ai commencé à travailler vers l’âge de 15 ans », confie-t-elle. Son premier emploi dans une boulangerie (qu’elle n’a pas tardé à quitter) puis celui dans une boutique de sacs et de chaussures lui permettent de financer sa scolarité et d’acquérir son premier ordinateur. « Je fréquentais une bien modeste école. Une seule enseignante était chargée de nous apprendre toutes les matières. Je travaillais après les cours et rentrais chez nous vers 21h pour étudier tard la nuit, souvent jusqu’au petit matin. »
Avant d’intégrer la faculté des beaux-arts, Raymonda peignait spontanément. « Ma formation a été très constructive. J’ai appris les fondements et la base de la peinture, et j’ai compris le pourquoi des choses », poursuit-elle, avant d’ajouter : « J’ai beaucoup travaillé sur moi-même. J’ai appris l’anglais en regardant des films sous-titrés. » Un parcours réussi, maints obstacles surmontés, une histoire à succès qu’elle n’hésite pas à partager. « Il y a deux mois, j’ai été invitée à Dubaï par “ The Nawaya Network ”, une ONG qui s’occupe des enfants défavorisés, pour raconter mon histoire et exposer mes toiles. » C’était la première fois que la jeune femme prenait l’avion. Avait-elle peur de se dévoiler devant un public qu’elle ne connaissait pas ? « Non. Par contre, lorsque j’ai parlé devant des élèves de six et sept ans à l’école Wellspring, dans la région du musée à Beyrouth, j’avais le trac. C’est une grande responsabilité que de communiquer avec des enfants. Il fallait être prudente et éviter de leur donner le mauvais message. Un petit a proposé de donner de son argent pour aider les pauvres. Je lui ai répondu : “ Il vaut mieux leur donner des outils pour réussir que de l’argent. ” Un autre a voulu savoir si j’étais en colère lorsque j’ai peint Une étude (de l’âme) de l’immobilité et du mouvement que j’avais choisie pour illustrer les cartons distribués aux élèves. » Une peinture que Raymonda évoque avec passion et émotion. « Sortir de la boîte », « lever la tête », « respirer la liberté » sont des termes qui reviennent souvent dans sa bouche lorsqu’elle en parle.
Malgré son quotidien chargé, la jeune femme trouve toujours le temps de s’investir dans la société. « J’ai collaboré à Imagination Studio , un projet inscrit dans le cadre du doctorat de Joanna Choukeir à l’Université des arts de Londres, qui a réuni des jeunes de différents régions, mentalités et intérêts autour de la volonté de s’exprimer et de changer les choses.
Aujourd’hui, à 24 ans, Raymonda est déterminée à se réaliser et à voir ses rêves devenir réalité. Mariée depuis quatre ans, « juste après la terminale », elle bénéficie du soutien de son mari qui l’encourage « à aller de l’avant, à ne pas me limiter et à me construire en permanence ».
Un dernier mot ? « Dans la vie, j’ai appris à travailler dur. Mon message aux jeunes : si vous tombez, relevez-vous et recommencez. »

www.raymondaadib.com
Diplômée en arts visuels de l’Université libanaise, l’ambition dont Raymonda Adib fait preuve et son envie de créativité n’ont pas de limites. « Nos rêves doivent nous rendre plus forts et non pas le contraire », lance-t-elle, un sourire contagieux illuminant son visage aux traits fins. Pourtant, le vécu de la jeune peintre n’a pas été des plus faciles. « J’ai commencé...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut