Les autorités saoudiennes ont arrêté 10 nouvelles personnes - huit Saoudiens, un Libanais et un Turc - pour espionnage au profit de l'Iran, a annoncé mardi un porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Ces personnes sont liées à un réseau d'espionnage dont 18 membres ont été arrêtés en mars, a ajouté le porte-parole, cité par l'agence officielle Spa. Un Libanais faisant partie des suspects arrêtés en mars a été "relâché pour manque de preuves sur ses liens avec le réseau", a-t-il ajouté.
Au total, 27 suspects, en majorité des Saoudiens mais également un Iranien, un Turc et un Libanais, sont désormais détenus et seront présentés à la justice.
Le 19 mars, le ministère de l'Intérieur avait annoncé que les suspects étaient rémunérés pour des "informations et des documents sur des sites importants" en Arabie saoudite transmis aux services iraniens.
L'Iran avait nié toute implication dans cette affaire, son ministère des Affaires étrangères assurant qu'il s'agissait d'une "affirmation sans fondement et d'un scénario répétitif, sans aucune base (...) et à usage interne".
Les relations entre l'Arabie saoudite, sunnite, et l'Iran se sont considérablement détériorées après la révolution de 1979 qui a porté au pouvoir à Téhéran les religieux chiites.
Le climat s'est aggravé en 2011 lorsque des soldats saoudiens ont contribué à écraser un soulèvement chiite à Bahreïn, à la demande de la famille régnante, les Khalifa, de confession sunnite.
A la même période, des troubles ont éclaté à Qatif, dans la province saoudienne de l'Est, où vivent la plupart des chiites saoudiens. Le pouvoir saoudien a imputé la responsabilité de ces troubles à l'ingérence d'une puissance étrangère, sans dire laquelle, mais il ne fait guère de doute qu'il s'agit de l'Iran.
Pour mémoire
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Ces personnes sont liées à un réseau d'espionnage dont 18 membres ont été arrêtés en mars, a ajouté le porte-parole, cité par l'agence officielle Spa. Un Libanais faisant partie...
commentaires (3)
UN Libanais ? Oui, mais quel "genre" de Libanais ; yâ hassértéhhh !
Antoine-Serge KARAMAOUN
08 h 51, le 22 mai 2013