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Liban

Message de Moscou à Beyrouth sur le congrès international sur la Syrie

L’ambassadeur de Russie (à droite sur la photo) reçu par le ministre Mansour au palais Bustros. Photo Dalati et Nohra

« Il était prévu que le congrès international sur la Syrie ait lieu fin mai, mais c’était à un moment où le rapprochement entre différents points de vue était plus important qu’aujourd’hui. Actuellement, je crois qu’il est plus réaliste de dire qu’il aura lieu en juin. Le grand problème reste celui de déterminer quelle sera la délégation de l’opposition syrienne, il n’y a pas encore de consensus sur le sujet. » C’est ce qu’a déclaré hier l’ambassadeur de Russie Alexander Zaspikin, à l’issue d’un entretien avec le ministre des Affaires étrangères Adnane Mansour, à qui il a livré un message oral de son homologue russe Sergei Lavrov. « Ce message concerne la situation en Syrie, sur fond d’organisation du congrès international pour le règlement de cette crise », a précisé M. Zaspikin.
« Nous fournissons beaucoup d’efforts pour faire réussir ce congrès, a-t-il ajouté. Mais nous sommes inquiets en raison des conditions impossibles à satisfaire de certaines parties, comme celle de demander que (le président syrien) Bachar el-Assad ne soit pas présent. » Il a évoqué ce qu’il a considéré comme « une tendance dangereuse du Conseil de sécurité des Nations unies à faire assumer au seul régime la responsabilité des événement, en négligeant celle de l’opposition armée ».
Interrogé sur la position de son pays si, comme il est prévu, 110 nations reconnaissent la Coalition nationale opposante comme une alternative au régime d’Assad, M. Zaspikin a estimé que « ce n’est pas le nombre de pays qui est le vrai indicateur parce qu’il arrive que le vote d’une majorité ne reflète pas la réalité ». « Notre priorité est d’arrêter le bain de sang, a-t-il ajouté. D’autres font des calculs différents, voilà pourquoi nous déplorons que l’atmosphère générale soit ainsi. Mais la solution doit passer par le Conseil de sécurité que nous considérons comme un outil essentiel. »
Également de Beyrouth, le mufti de Syrie, cheikh Ahmad Hassoun, a appelé hier l’opposition syrienne « à rentrer à Damas et à participer à la solution de paix ». Il lui a également demandé « de répondre favorablement à la proposition iranienne d’organiser un congrès des amis de la Syrie à Téhéran, afin d’y discuter de l’avenir de ce pays ».

Les aides aux réfugiés
Une autre réunion était axée hier sur la situation en Syrie, celle qui a rassemblé l’ambassadeur d’Arabie saoudite, Ali Awad Assiri, et le coordinateur spécial des Nations unies au Liban, Derek Plumbly, au siège de l’ambassade. Les deux hommes ont notamment parlé des aides humanitaires présentées par le royaume wahhabite aux réfugiés syriens au Liban.
À propos des réfugiés au Liban, une nouvelle aide américaine de 32 millions de dollars a été considérée comme « la bienvenue » par les agences onusiennes au Liban, notamment l’Unrwa (Agende d’aide aux réfugiés palestiniens, étant donné que beaucoup de Palestiniens de Syrie se réfugient actuellement au Liban), l’Unicef et le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR). Dans un communiqué, les trois agences ont indiqué hier que le total des aides américaines à ce jour est de 88 millions de dollars. Cette aide, pour elles, est importante non seulement parce qu’elle permet d’améliorer les conditions de vie des réfugiés syriens, mais parce qu’elle apporte un soutien aux familles libanaises ayant ouvert leurs portes aux Syriens.
Selon l’Unicef, l’aide aux enfants réfugiés reste primordiale, notamment pour leur assurer la scolarité et pour prévenir des épidémies avec l’arrivée de l’été. Quant à l’Unrwa, elle a précisé que le nombre de Palestiniens réfugiés de Syrie dépasserait actuellement les 53 000 personnes, qui arrivent dans des milieux palestiniens vivant eux-mêmes souvent dans la précarité au Liban.
« Il était prévu que le congrès international sur la Syrie ait lieu fin mai, mais c’était à un moment où le rapprochement entre différents points de vue était plus important qu’aujourd’hui. Actuellement, je crois qu’il est plus réaliste de dire qu’il aura lieu en juin. Le grand problème reste celui de déterminer quelle sera la délégation de l’opposition syrienne, il...
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