Rechercher
Rechercher

À La Une - Syrie

"Qousseir encerclée et privée de tout renfort..."

Londres et Washington veulent "accroître la pression" sur Assad.

Des soldats syriens se félicitent d'avoir pris un village proche de la ville rebelle de Qousseir, le 13 mai 2013. AFP/JOSEPH EID

L'armée syrienne a pris lundi le contrôle de trois nouveaux villages dans la région centrale de Qousseir, coupant ainsi la route aux renforts destinés aux rebelles assiégés dans la ville éponyme, a déclaré à l'AFP un officier sur les lieux.

"L'attaque a commencé ce matin contre les villages de Dumaïna al-Gharbiya, al-Haydariya et Ich al-Warwar, qui ont été pris à l'issue de trois heures de combats", a précisé cet officier sous le couvert de l'anonymat.

La prise de ces villages situés entre Homs et Qousseir, est importante "car elle coupe les renforts aux hommes armés (insurgés) retranchés dans Qousseir, selon l'officier.

Selon le quotidien syrien al-Watan, proche du régime, "l'armée syrienne a entièrement encerclé la ville de Qousseir, prenant en étau les milices armées qui s'y barricadent et qui se servent des civils comme boucliers humains".

Le journal ajoute que l'armée "a suspendu ses opérations dans la ville afin de permettre l'évacuation des civils".


Des habitants et des militants ont indiqué pour leur part que les combats se poursuivaient autour de Qousseir, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).


Des combats violents se déroulent depuis des semaines dans la région de Qousseir, frontalière avec le Liban, entre les forces gouvernementales aidées par des combattants du Hezbollah chiite libanais d'une part et les rebelles d'autre part. Ces derniers, continuent de progresser dans la province centrale et stratégique de Homs, de même que dans la province de Deraa (sud).
Les affrontements se sont intensifiés dans la province de Damas, contrôlée en majorité par le régime, qui utilise son aviation dans les provinces septentrionales d'Idleb et d'Alep où les rebelles sont en position de force.

 

Alors que les combats ne connaissent aucun répit entre soldats et rebelles, la Commission européenne a prévenu qu'à moins d'un règlement politique "très prochain", "la communauté humanitaire ne pourra simplement plus faire face à l'ampleur sans précédent des besoins".

Affirmant avoir atteint "le point de rupture", elle a annoncé dimanche une aide "supplémentaire de 65 millions d'euros" pour venir en aide aux réfugiés et déplacés, qui représentent désormais plus du quart de la population syrienne.


La crise humanitaire s'aggrave
Selon l'ONU, le nombre de déplacés a atteint 4,2 millions de personnes, auxquels s'ajoutent plus de 1,4 million de Syriens ayant fui à l'étranger -notamment au Liban, en Jordanie et en Turquie.

"Plus les atrocités et les combats continuent, plus les gens fuient. Rien n'indique (...) que cela va diminuer", a dit Kristalina Georgieva, commissaire européenne en charge de la coopération internationale et de l'aide humanitaire après une visite au camp de Zaatari, dans le nord jordanien, qui accueille plus de 160.000 réfugiés syriens.


Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) s'attend à ce que le nombre des réfugiés en Jordanie atteigne 1,2 million fin 2013, soit l'équivalent d'un cinquième de la population jordanienne.


Plus de 80.000 personnes, pour près de la moitié des civils, ont été tuées en Syrie depuis le début de la révolte contre le régime du président Bachar el-Assad, transformée en rébellion armée en raison de la répression, selon un dernier bilan de l'OSDH.

(Lire aussi : Dans l'Est syrien, le trafic de pétrole prospère sur le chaos)


Rencontre Obama-Cameron à Washington

Dans le même temps, le président américain Barack Obama et le Premier ministre britannique David Cameron ont dit lundi être décidés à "accroître la pression" sur Bachar el-Assad.

"Ensemble, nous allons poursuivre nos efforts pour accroître la pression sur le régime, pour fournir de l'aide humanitaire aux Syriens souffrant du conflit, pour renforcer l'aile modérée de l'opposition et nous préparer à une Syrie démocratique sans Bachar al-Assad", a affirmé M. Obama lors d'une conférence de presse.

Trois jours après avoir rencontré le président russe Vladimir Poutine, soutien jusqu'ici indéfectible du régime Assad, M. Cameron a remarqué que "l'histoire de la Syrie est en train d'être écrite avec le sang de son peuple, et cela se déroule sous nos yeux".

Le Premier ministre, à l'issue d'un entretien de plus d'une heure avec M. Obama à la Maison Blanche, a relevé que la Russie et les Etats-Unis s'étaient mis d'accord la semaine dernière sur l'idée de relancer le processus dit "de Genève" pour obtenir une transition politique en Syrie, avec l'espoir d'organiser prochainement une conférence internationale.

Mais l'accord conclu le 30 juin 2012 en Suisse entre les grandes puissances ne précise pas le sort de M. Assad et l'opposition syrienne continue de considérer son départ du pouvoir comme une condition préalable à toute discussion.

"Les difficultés restent énormes, mais nous disposons d'une fenêtre avant que les pires craintes ne deviennent réalité", a ajouté M. Cameron.

M. Obama a poursuivi dans cette ligne en exhortant Moscou à faire évoluer sa position. "En tant que leader sur la scène internationale, la Russie a un intérêt, et également l'obligation d'essayer de résoudre ce problème d'une façon qui peut aboutir au genre de résultat que nous souhaitons tous à long terme", a-t-il insisté.


(Lire aussi : Syrie: des experts doutent d'un terrain d'entente entre Washington et Moscou)

En plein ballet diplomatique pour tenter de régler un conflit qui déborde déjà des frontières syriennes, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se rendra mardi en Russie pour tenter d'empêcher Moscou de vendre des missiles à Damas.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon est également attendu en fin de semaine à Moscou.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan sera de son côté reçu jeudi par M. Obama à la Maison Blanche.

 

La Coalition de l'opposition syrienne, qui a répété considérer le départ de M. Assad comme une condition préalable à tout dialogue, a annoncé qu'elle discuterait de la proposition russo-américaine le 23 mai. D'ici là, elle consulte ses alliés régionaux, notamment l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie, a annoncé lundi son chef par intérim.

Lors de la réunion du 23 à Istanbul, elle doit aussi en principe élire son nouveau président, après la démission d'Ahmed Moaz al-Khatib.


Lire aussi

« Mon père a été enterré vivant, je l’attends »


Liban : Les réfugiés palestiniens en provenance de Syrie ont atteint le chiffre de 55 000

 

L’ingérence libanaise en Syrie inquiète les milieux diplomatiques


N. Gemayel : Le Hezbollah est devenu « un petit instrument » aux mains d’Assad
L'armée syrienne a pris lundi le contrôle de trois nouveaux villages dans la région centrale de Qousseir, coupant ainsi la route aux renforts destinés aux rebelles assiégés dans la ville éponyme, a déclaré à l'AFP un officier sur les lieux.
"L'attaque a commencé ce matin contre les villages de Dumaïna al-Gharbiya, al-Haydariya et Ich al-Warwar, qui ont été pris à l'issue...

commentaires (4)

La crise syrienne ne sera jamais tranchée sur le terrain par les armées et les mercenaires de tout genre. Mais en politique. Un nouveau régime Démocratique s'établira sur les rives du Barada. Et ce sera la Victoire du Peuple Syrien, CAR C'EST CE QU'IL RECHERCHE !

SAKR LOUBNAN

09 h 49, le 14 mai 2013

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • La crise syrienne ne sera jamais tranchée sur le terrain par les armées et les mercenaires de tout genre. Mais en politique. Un nouveau régime Démocratique s'établira sur les rives du Barada. Et ce sera la Victoire du Peuple Syrien, CAR C'EST CE QU'IL RECHERCHE !

    SAKR LOUBNAN

    09 h 49, le 14 mai 2013

  • Qousseyr devait tomber depuis longtemps, mais il se trouve que les mercenaires salafowahabomachinchouette truc ont table sur une entrée fracassante des forces de la resistance pour leur faire endosser la responsabilite de massacres effectues par eux, les mercenaires. Voila pourquoi en hommes avertis et aguerris les resistants ne sont pas tombes dans le piege. On negociera la reddition des salafoetc... et de la, leurs descente aux enfers de la defaite generalisee qui se dessinera avec , comme je l'avais annonce plus haut et fort, le lachage par les yanky sionises de leurs "protégés" mercenarises. Il restera un peuple syrien exangue victime d'un reve de printemps cauchemardesque , mais pour consolation il ne ressemblera pas a celui de la Lybie, parce que ce fier peuple syrien ne lui ressemble en rien.

    Jaber Kamel

    23 h 14, le 13 mai 2013

  • Bien! Il ne reste plus qu'une reddition du vaincu en bonne et due forme. Autrement combattre honorablement (je suis un peu maboul d'employer ce terme à l'endroit des ces terroristes djihadistes salafowahhabisé) en laissant sortir les familles et les civils innocents de la ville. Vous avez remarqué que plus l'étau se ressert sur cette ville, plus leurs maitres font entendre leurs aboiements et font voir leurs crocs.

    Ali Farhat

    20 h 11, le 13 mai 2013

  • Pour la rencontre des 2 caniches , faut s'attendre a rien de bon ni de nouveau, par contre celle du chef des predateurs au Kremlin, je ne crois pas que la nvelle puissance mondiale accedera a ses desirs, elle vient juste de lui signifier qu'elle ne tolerera plus de frappes et que meme le videur de boite, avigdor, qui a ete evince du pouvoir et qui est originaire de cette nvelle puissance mondiale, donc qui parle russe, a recu une fin de non recevoir.Petit Nathan va expliquer a tes compatriotes que si ta politique ne change pas au M.O, il faudra plier bagage.

    Jaber Kamel

    14 h 53, le 13 mai 2013

Retour en haut