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À La Une - Conjoncture

Le fret maritime à la rescousse de l'agriculture libanaise

Dans un communiqué publié mardi, le ministère de l’Agriculture a annoncé l’ouverture samedi d’une nouvelle ligne maritime pour le transport des marchandises agricoles en direction de l’Arabie saoudite via l’Égypte.


Trois navires rouliers, ou RoRo (de l’anglais Roll-On, Roll-Off pour « roule dedans, roule dehors »), opérés par la compagnie Falcon Shipping SAL, achemineront deux à quatre fois par semaine les camions libanais à partir du port de Tripoli – ou de Beyrouth « si nécessaire » – vers le port de Doumiat, en Égypte, et de Duba, en Arabie saoudite. Leur capacité de transport sera de 70 à 142 véhicules environ.


« Nous travaillons sur ce projet depuis longtemps, en coopération avec les autorités portuaires, les Chambres de commerce et les ministères concernés », a précisé le ministre sortant de l’Agriculture, Hussein Hajj Hassan, lors d’un entretien téléphonique avec L’Orient-Le Jour. « Le transport maritime connaît aujourd’hui une croissance exponentielle, avec 150 000 tonnes de produits prévues d’être transportées en 2013 vers les pays de la région (camions et conteneurs), contre 80 000 tonnes en 2012 et 20 000 en 2010 », a-t-il poursuivi.

Le marché libanais trop restreint
Une nouvelle qui ne manquera pas de rassurer les agriculteurs, qui font part depuis plusieurs mois de leur inquiétude croissante face aux difficultés rencontrées sur le plan du transport terrestre. Le Rassemblement des agriculteurs du Liban-Sud (RALS), notamment, a mis l’accent hier sur l’urgence de trouver des solutions pour l’acheminement de la production estivale. « L’échéance se rapproche, a martelé le président du RALS, Abdel-Mohsen el-Husseini, et nous devons exporter. Le marché libanais ne pourra absorber l’intégralité de la production », a-t-il mis en garde.


Mêmes préoccupations pour les producteurs de pommes de terre du Akkar, qui ont indiqué avoir beaucoup souffert, financièrement, de la crise du transport terrestre, « d’autant plus que 75 % des habitants du Akkar vivent de l’agriculture ». « Nous craignons une catastrophe économique et sociale », aggravée par l’afflux massif des réfugiés syriens, a ajouté le communiqué.


Rappelons que les exportations des produits libanais vers les marchés arabes sont très affectées par le problème de la fermeture des frontières syriennes en raison de la dégradation sécuritaire.

Pour pallier le problème, les autorités concernées se sont mobilisées pour trouver des voies alternatives, soit maritimes et aériennes, afin de faciliter l’acheminement des produits agricoles libanais. Une voie reliant Liban à la Jordanie a ainsi été inaugurée en mars dernier. En parallèle, le président de l’Association des agriculteurs, Antoine Hoayek, a appelé en avril le gouvernement à charger l’Autorité de développement des investissements au Liban (IDAL) du lancement de négociations, dans le but éventuel d’acquérir des navires rouliers qui serviraient à transporter les poids lourds libanais vers la Jordanie, l’Égypte et l’Arabie saoudite. Il convient de rappeler qu’IDAL opère, entre autres, un programme de soutien aux exportations agricoles libanaises.

 

 

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