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À La Une - Conflit

A Moscou, Kerry invite Poutine à trouver "un terrain d'entente" sur la Syrie

Quatre observateurs philippins de l'ONU retenus prisonniers sur le plateau du Golan.

Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, lors de sa rencontre avec le président russe Valdimir Poutine à Moscou. REUTERS/Mikhail Klimentyev/RIA Novosti/Pool

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé mardi à Moscou le président russe Vladimir Poutine à "trouver un terrain d'entente" pour mettre fin au conflit en Syrie, au premier jour de sa visite en Russie.

 

"Les Etats-Unis pensent vraiment que nous partageons des intérêts communs importants en ce qui concerne la Syrie", a déclaré M. Kerry au début de ses entretiens avec M. Poutine au Kremlin.

Le chef de la diplomatie américaine a souligné que ces intérêts signifiaient la "stabilité dans la région, ne pas laisser des extrémistes créer des problèmes dans la région et ailleurs".

"J'espère qu'aujourd'hui nous pourrons creuser un peu cela et voir si nous pouvons trouver un terrain d'entente", a ajouté M. Kerry.

 

(Lire aussi: Rififi au sein de la commission d'enquête autour des armes chimiques et des rebelles syriens)

 

Dans ses premières déclarations, M. Poutine n'a pas abordé spécifiquement les divergences de vues entre Moscou et Washington sur la Syrie mais a indiqué que le Kremlin préparait une réponse à un message sur les relations bilatérales adressé en avril par le président Barack Obama.

"Je pense qu'il est très important que nos principaux ministères et institutions coopèrent pour trouver des solutions aux problèmes à l'ordre du jour, qui sont le plus d'actualité", a déclaré M. Poutine.

"Je suis très content de vous voir car cela nous donne la possibilité de discuter en personne de problèmes que nous considérons comme difficiles", a-t-il ajouté.

 

La Russie accuse régulièrement l'Occident d'aggraver le conflit syrien en cherchant à obtenir le départ du président Bachar el-Assad, et affirme que son seul but est de parvenir à un règlement pacifique du conflit, qui a fait plus de 70.000 morts en deux ans.

Ce pays est l'un des derniers soutiens du régime de Damas auquel il livre des armes, alors que les Etats-Unis réfléchissent à une solution pour armer les rebelles syriens.

 

La Russie s'est déclarée lundi "très préoccupée" par les raids israéliens près de Damas en fin de semaine dernière, l'Etat hébreu affirmant vouloir empêcher un transfert d'armes au Hezbollah, allié de Damas et de Téhéran.

 

De son côté, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré mardi que ces raids étaient "inacceptables", soulignant qu'"aucun prétexte" ne pouvait servir à "justifier cette opération".

 

Pour sa part, l'Iran, allié de la Syrie, a réitéré mardi, par la voix à Amman de son ministre des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi, son appel à un dialogue entre le régime de Damas et l'opposition "pacifique" en vue de former un gouvernement de transition en Syrie.

 

(Eclairage :"Avec ses frappes, Israël ne s'attaque pas à Assad mais au Hezbollah et à l'Iran")

 

Armement des rebelles

Alors que le débat sur une éventuelle utilisation par le régime syrien d'armes chimiques contre la population fait la une de l'actualité depuis quelques jours et qu'une telle utilisation a été qualifiée de "ligne rouge" par le président Obama, le président démocrate de la commission des Affaires étrangères du Sénat, Robert Menendez, voulant infléchir la position américaine envers le conflit syrien, a déposé lundi un texte pour autoriser l'armement des rebelles syriens par les Etats-Unis.

 

Le texte déposé par Robert Menendez autoriserait le gouvernement américain à "fournir une aide létale et non-létale à l'opposition syrienne armée". Les groupes seraient sélectionnés selon plusieurs critères, dont les droits de l'homme, le terrorisme et la non-prolifération. Les systèmes portables de missiles sol-air seraient spécifiquement exclus.

 

Le dépôt du texte devrait accentuer la pression sur Barack Obama pour qu'il augmente l'aide américaine aux rebelles.

Le président américain a annoncé la semaine dernière qu'il réévaluait les "options" disponibles, après avoir reconnu que des armes chimiques avaient vraisemblablement été utilisées en Syrie. De nombreux élus, dont le républicain John McCain, ont appelé à fournir des armes aux rebelles et devraient soutenir le texte, qui devra être adopté par le Sénat et la Chambre des représentants avant d'être soumis à la signature présidentielle.

 

 

(Lire aussi : Face au conflit syrien, Brahimi "a le sentiment d'être devenu inutile")

 

Sur le terrain, des informations circulaient mardi concernant l'enlèvement de quatre observateurs philippins de l'ONU sur le plateau du Golade par un groupe armé.
Les quatre hommes, membres de la FNUOD (Force de l'observation du désengagement sur le Golan), ont été capturés alors qu'ils patrouillaient dans la zone-tampon entre Israël et la Syrie, près de la localité de Al-Jamlah, a précisé, Joséphine Guerrero, une porte parole de l'Onu.
"Un groupe armé inconnu" a enlevé les quatre observateurs, a-t-elle déclaré à l'AFP. "Des efforts sont en cours pour les libérer".

Des rebelles syriens avaient enlevé début mars pendant plusieurs jours 21 Casques bleus philippins de la FNUOD dans cette même zone.

Par ailleurs, un obus de mortier tiré à partir du territoire syrien a explosé mardi matin dans la partie occupée par Israël du plateau du Golan sans faire ni victime ni dégât, a annoncé une porte-parole de l'armée israélienne.

L'obus a explosé dans un champ près de la ligne de cessez-le-feu dans la partie sud du Golan, a ajouté la porte-parole. Ce tir résulte apparemment de combats entre l'armée et les rebelles syriens et ne visait pas le territoire israélien, a ajouté la porte-parole. Lundi deux roquettes tirées de Syrie avaient explosé dans le même secteur du Golan.

 

Ces tirs surviennent alors qu'une vive tension règne entre les deux pays à la suite des raids aériens israéliens vendredi et dimanche en Syrie. Un responsable syrien a dit que Damas riposterait à ces raids "mais choisira le moment pour le faire, peut-être pas immédiatement". Depuis le début du conflit en Syrie il y a deux ans, la situation s'est tendue sur le Golan, mais les incidents --obus syriens tombant côté israélien et tirs de semonce israéliens-- sont restés jusqu'à présent relativement limités.

Mardi, le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon a affirmé que son pays ne "s'impliquait pas dans la guerre civile en Syrie" mais continuerait à empêcher le transfert d'armes perfectionnées au Hezbollah chiite libanais.
"Nous ne nous impliquons pas dans la guerre civile en Syrie, mais nous avons annoncé quels étaient nos intérêts", a indiqué M. Yaalon, dont les propos étaient retransmis par les radios israéliennes, lors d'une inspection près de la bande de Gaza.
"Nous avons fixé des lignes rouges, parmi lesquelles le transfert d'armes perfectionnées à des organisations terroristes comme le Hezbollah et d'autres, ou d'armes chimiques, ou la violation de notre souveraineté le long de la frontière", a-t-il ajouté.

 


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Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé mardi à Moscou le président russe Vladimir Poutine à "trouver un terrain d'entente" pour mettre fin au conflit en Syrie, au premier jour de sa visite en Russie.
 
"Les Etats-Unis pensent vraiment que nous partageons des intérêts communs importants en ce qui concerne la Syrie", a déclaré M. Kerry au début de ses entretiens...

commentaires (4)

La reponse de la nouvelle puissance mondiale a la decadente ne s'est pas fait attendre, si les yanky sionises arment les mercenaires, la Russie armera le regime legitime contre ces derniers et des armes les plus modernes. Les yanky reculeront parce que c'est dans leurs habitudes d'abandonner quand il se sentent incapables d'y aller et ils n'iront pas, si vous ne savez pas pourquoi , eux ils savent.Et leur acolyte aussi.

Jaber Kamel

18 h 30, le 07 mai 2013

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Commentaires (4)

  • La reponse de la nouvelle puissance mondiale a la decadente ne s'est pas fait attendre, si les yanky sionises arment les mercenaires, la Russie armera le regime legitime contre ces derniers et des armes les plus modernes. Les yanky reculeront parce que c'est dans leurs habitudes d'abandonner quand il se sentent incapables d'y aller et ils n'iront pas, si vous ne savez pas pourquoi , eux ils savent.Et leur acolyte aussi.

    Jaber Kamel

    18 h 30, le 07 mai 2013

  • Les USA et la Russie doivent se mettre d'accord une fois pour toute pour en finir du régime des ASSAD et en même temps en finir avec la milice terroriste du Hezbollah. Ce régime et cette milice sont les plus grands ennemis du Liban car ils sont contre l'existence d'un Etat libanais. Carlos Achkar

    carlos achkar

    16 h 49, le 07 mai 2013

  • Kerry va rencontrer Poutine nouvel homme fort de la region et du monde avec un message des sio, leur raid ne leur a servi a rien , la preuve le regime legitime de Damas reste froid et decidera de sa vengeance le moment venu, les usurpateurs ont perdu la face et la guerre, les yanky sionises voit leur influence fondre comme neige au soleil, voila ce que cet envoye du sionisme est venu constater chez le nouvel homme fort . Parlez nous de qousseyr , prenez meme s'il vous convient les nouvelles de la douteuse osdh, et vous comprendrez pourquoi l'etat raciste a decide de s'impliquer physiquement pour proteger ses complices, larbins arabes salafoqatarowahabites.

    Jaber Kamel

    16 h 08, le 07 mai 2013

  • Poutine-Kerry pourront-ils faire éviter un embrasement total de la région qui pourra conduire le monde à une troisième guerre mondiale ? Espérons. Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A. Nazira

    14 h 07, le 07 mai 2013

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