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Liban - Liban-Vatican

Le pape demande « une assistance humanitaire accrue » pour les réfugiés syriens

Sleiman reçu par François ; le Saint-Siège insiste sur l’Exhortation apostolique.

Le pape François a souhaité hier, en recevant le président Michel Sleiman, « une assistance humanitaire accrue avec l’appui de la communauté internationale » pour aider les millions de réfugiés de Syrie dans les pays voisins. Alessandra Tarantino/Pool/Reuters

Le pape François a souhaité hier, en recevant le président Michel Sleiman, « une assistance humanitaire accrue avec l’appui de la communauté internationale » pour aider les millions de réfugiés de Syrie dans les pays voisins, dont la présence pèse sur leur situation économique.
« Particulièrement préoccupant est le nombre important de réfugiés syriens qui ont trouvé refuge au Liban et dans les pays voisins, pour lesquels est souhaitée, comme pour toute la population qui souffre, une assistance humanitaire accrue, avec l’appui de la communauté internationale », indique le communiqué du Vatican à l’issue de l’entretien entre les deux hommes.

 

(Pour mémoire : Le Liban croule sous le flot des réfugiés syriens)


Un autre point central a concerné « l’importance de la collaboration entre les membres des diverses communautés ethniques et religieuses qui composent la société (libanaise) et en constituent la richesse ». Le pape a exprimé ses « souhaits les meilleurs pour la formation du nouveau gouvernement, qui devra affronter des défis importants au niveau national et international ».
« La situation délicate des chrétiens dans tout le Moyen-Orient et la contribution qu’ils peuvent apporter » ont été mis en relief. À cet égard, « l’Exhortation apostolique » issue du synode des évêques de 2010 pour le Moyen-Orient, que Benoît XVI avait promulguée au Liban en septembre, « constitue un important point de référence pour les communautés catholiques et les sociétés de la région », rappelle le communiqué.

 

(Pour mémoire: Notre dossier sur la visite de Benoît XVI au Liban)


M. Sleiman, qui a aussi rencontré le cardinal secrétaire d’État Tarcisio Bertone, a évoqué le conflit palestino-israélien. Le Vatican souhaite « une prompte reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens, toujours plus nécessaire pour la paix et la stabilité de la région ».

Mardi, le pape avait reçu le président israélien Shimon Peres, insistant sur des « décisions courageuses » pour permettre une reprise du processus de paix palestino-israélien. M. Peres l’avait invité à venir rapidement à Jérusalem.


Le président Sleiman a été reçu pendant 25 minutes par le pape, au moment où son pays en général et la communauté chrétienne libanaise en particulier sont fragilisés face à l’aggravation de la crise syrienne. Depuis l’automne, la situation s’est encore tendue, la crise syrienne prenant des dimensions dramatiques marquées par l'enlèvement de deux évêques chrétiens près d’Alep et ses répercussions se faisant sentir au Liban même : situation économique précaire, présence de centaines de milliers de réfugiés.

 

(Pour mémoire: Sleiman : La Ligue arabe et l’ONU doivent protéger le Liban)



État-clé
François a accueilli chaleureusement M. Sleiman et salué les onze membres de sa délégation. Il a parlé plus longuement avec le vice-Premier ministre, Samir Mokbel, qui est grec-orthodoxe. Le chef de l’État a donné au pape une icône du XIXe siècle, représentant une Madone vêtue de rouge, et François a offert un grand médaillon sculpté du Vatican. En novembre, le chef de l’État était venu voir le pape Ratzinger à l’occasion du consistoire par lequel il avait créé cardinal le patriarche maronite Béchara Boutros Raï.
Le Liban est un État-clé pour le Saint-Siège : c’est le seul pays dont la Constitution garantit un système vraiment multiconfessionnel. En promulguant « l’Exhortation apostolique » à Beyrouth, Benoît XVI avait lancé des appels à la coexistence pacifique entre islam et christianisme. Il avait insisté sur le droit et le devoir des chrétiens, menacés par l’islamisme radical, d’y rester. Il avait présenté le Liban comme un modèle régional en tant que mosaïque de traditions et cultures religieuses.

 

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commentaires (1)

Rome pourrait en accueillir quelques milliers non? C'est toujours le Liban qui accueille le plus grand nombre de réfugiés... DÉFINITIVEMENT, LE LIBAN N'EST PAS UN CAMP DE RÉFUGIÉS INTERNATIONAL...

Nayla Tahan Attié

16 h 26, le 04 mai 2013

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Commentaires (1)

  • Rome pourrait en accueillir quelques milliers non? C'est toujours le Liban qui accueille le plus grand nombre de réfugiés... DÉFINITIVEMENT, LE LIBAN N'EST PAS UN CAMP DE RÉFUGIÉS INTERNATIONAL...

    Nayla Tahan Attié

    16 h 26, le 04 mai 2013

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