À l’issue de l’entretien, M. Frangié a déclaré : « Il s’agit d’une visite à un ami. Cela illustre le fait que lorsque la politique divise les Libanais dans les situations les plus difficiles, l’amitié les rassemble. Cela est nécessaire car l’ouverture entre Libanais tient le Liban à l’écart des développements qui marquent la phase actuelle. J’ai rendu visite ainsi à un ami, à une personne dont j’ai fait la connaissance il y a quelques années et que j’ai appréciée. Nous sommes en désaccord sur certaines questions et nous sommes d’accord sur d’autres problèmes. C’est donc avec joie que j’ai répondu favorablement à l’invitation à déjeuner de cheikh Samy (Gemayel). »
En ce qui concerne la loi électorale, M. Frangié a souligné qu’il avait convenu avec M. Gemayel de ne pas avaliser un projet qui serait une combinaison de « deux lois, en l’occurrence un système mixte et la majoritaire ».
Interrogé sur la formation du nouveau gouvernement, le chef des Marada a indiqué qu’il passera dans l’opposition si le 8 Mars n’obtient pas la part qu’il réclame. Il a prôné sur ce plan l’octroi de 8 portefeuilles au 8 Mars, 8 au 14 Mars et 8 aux indépendants, « à condition qu’ils soient réellement indépendants ».
De son côté, Samy Gemayel a déclaré : « Je suis d’accord avec le député Frangié sur la nécessité de tenir le Liban à l’écart de ce qui se passe en Syrie. Notre point de vue concernant le régime syrien diffère de celui de M. Frangié, mais nous sommes d’accord sur le fait que nous ne devons pas permettre que ce différend se répercute négativement sur le Liban. »
Mettant l’accent sur l’importance de la neutralité du Liban, M. Gemayel a réclamé le déploiement de l’armée afin de « contrôler les frontières libano-syriennes ». « Si nous n’appliquons pas une telle mesure, le Liban fera face au danger d’une extension de la crise syrienne sur son territoire », a souligné M. Gemayel qui a mis l’accent sur l’importance du dialogue entre les factions libanaises. « Le maintien d’un lien entre toutes les factions est le seul moyen de régler nos problèmes et de comprendre les appréhensions de l’autre », a conclu M. Gemayel qui a affirmé dans ce cadre que « nul au Liban n’est en mesure d’éliminer l’autre ».
commentaires (3)
Brebis galeuse !
SAKR LOUBNAN
11 h 43, le 03 mai 2013