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Mohammad Khayata, photographe et artiste engagé

Transposer le secteur de Bab Touma – quartier connu de Damas – à Beyrouth, et cela à travers ses photos et ses installations, telle est l’obsession de Mohammad Khayata.

Pour fuir les combats qui font rage à Damas, Mohammad, 27 ans, a choisi de quitter son pays. Avec lui, beaucoup de ses œuvres : des photos et des installations auxquelles il a donné le nom de « House Number 5 », devenu le titre de sa récente exposition sur les escaliers du théâtre Babel. « Ce titre m’est très cher, dit Khayata, c’est la maison typique ancienne de Damas, qui se trouve dans le quartier de Bab Touma où j’ai vécu. » À travers cette appellation, l’artiste veut valoriser ce lieu avec ses particularités et son cachet typique. « Sur un autre plan, poursuit-il, à cause des violences, je ne pouvais plus prendre des photos dans les rues, c’était trop dangereux. Mais de chez moi, dans cette maison numéro 5, chaque objet est devenu l’expression de mes rêves et de mes souvenirs. Et c’est en même temps la nostalgie des jours où nous étions heureux. »
Pour les installations faites en sculptures de fil de fer, l’artiste exprime, à travers des mises en scène et des jeux d’ombres et de lumière, la souffrance et la douleur dans lesquelles ses compatriotes vivent en ces temps difficiles. « La plupart de mes installations sont le reflet de mes sensations et de mes
émotions. »

Un parcours déjà tracé
Depuis son arrivée de Damas il y a trois mois, Khayata a exposé au palais Nawfal de Tripoli, sa première exposition en solo. Auparavant, il avait participé à plusieurs expositions collectives dans sa ville natale. En 2009, Khayata obtient un diplôme en architecture d’intérieur de l’Université des beaux-arts de Damas. Depuis, il a exercé le métier de décorateur dans son pays, tout en s’adonnant à sa passion : la photo. « Dès ma tendre enfance, j’ai adoré créer... Je cachais mes œuvres en poterie sous mon lit de peur que mon père ne les découvre », se souvient-il en souriant.
Aujourd’hui, comme dans son enfance, Mohammad se retrouve à remodeler des personnages de son univers...

Karine HAYEK GERMANI
Pour fuir les combats qui font rage à Damas, Mohammad, 27 ans, a choisi de quitter son pays. Avec lui, beaucoup de ses œuvres : des photos et des installations auxquelles il a donné le nom de « House Number 5 », devenu le titre de sa récente exposition sur les escaliers du théâtre Babel. « Ce titre m’est très cher, dit Khayata, c’est la maison typique ancienne de Damas, qui se...
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