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Entre révolution et changement, le Venezuela choisit un successeur à Chavez

Capriles, le jeune gouverneur devenu le visage de l’opposition

À 40 ans, le dynamique gouverneur Henrique Capriles Radonsky s’apprête à disputer sa deuxième élection présidentielle en six mois au Venezuela, point d’orgue du parcours d’un fils de bonne famille, devenu en quelque mois le leader d’une opposition historiquement désunie.
Svelte, de taille moyenne, le cheveu court et brun, le gouverneur de l’État de Miranda est devenu incontournable sur la scène politique du Venezuela depuis la campagne présidentielle de 2012 lors de laquelle il a démontré sa capacité à mobiliser d’immenses foules, à l’instar de son adversaire d’alors, le défunt président Hugo Chavez. Il avait surpris en réalisant le 7 octobre le meilleur score jamais enregistré par un opposant face au « Comandante », rassemblant 44 % des voix, contre 55 % au candidat sortant. Parlementaire pour la première fois à 26 ans, en 1998, la même année que son concurrent à la présidentielle du 14 avril, le président par intérim Nicolas Maduro, il a été le plus jeune président de la Chambre des députés (aujourd’hui dissoute) du pays.
À l’origine élu sur une liste de droite, il se revendique aujourd’hui social-démocrate, proche du modèle impulsé par Luiz Inacio Lula da Silva au Brésil, bien que celui-ci ait été un soutien de M. Chavez. Partisan de l’initiative privée, il assure dans le même temps que la priorité de l’État doit être la politique sociale.
Chantre au cours de sa campagne en 2012 de « l’union » au-delà des partis politiques, dans un Venezuela politiquement clivé après 14 ans de chavisme, il a depuis considérablement musclé son discours à l’encontre de son adversaire tout en prenant soin de ne pas trop écorner l’image du président Chavez. « Maduro n’a jamais été un travailleur, il n’a jamais travaillé, c’est un rond-de-cuir professionnel, un paresseux, un fainéant ! Tous ceux qui le connaissent le savent », a-t-il par exemple accusé dans un tweet acide.
Né le 11 juillet 1972 dans une bonne famille, petit-fils, côté maternel, de juifs polonais survivants de l’Holocauste, Henrique Capriles est avocat spécialisé dans le droit économique, formé à l’université catholique. En 2000, il se fait élire à la tête d’un des districts (Baruta) de la capitale Caracas, soutenu par un jeune parti social-chrétien (Primero Justicia) dont il fait toujours partie.
Il est réélu en 2004, après avoir passé quatre mois en détention, accusé par les autorités de n’avoir pas réagi face à une attaque de l’ambassade de Cuba lors d’une tentative de coup d’État contre Hugo Chavez, en avril 2002.
En 2008, il devient gouverneur du deuxième État le plus peuplé du pays, l’État de Miranda (Nord), un poste auquel il sera réélu en décembre 2012.
« Quand tu passes par la prison, il y a deux chemins : ou tu t’éloignes de tout ce que fait ta foi, la partie chrétienne, ou tu t’en rapproches. Je m’en suis rapproché », raconte-t-il, remerciant sa grand-mère de lui avoir appris à éviter la rancœur. Il se déclare à ce titre admirateur de l’ancien président sud-africain Nelson Mandela, modèle à suivre pour un Venezuela profondément divisé entre pro et antichavistes, au-delà des étiquettes politiques.
Comme gouverneur, il s’est principalement consacré à l’éducation, à réhabiliter des logements insalubres et à faciliter l’accès à la santé. Apparaissant fréquemment en chemisettes à manches courtes, très courtisé par la gent féminine, il se dit toutefois toujours « à la recherche de (sa) Première dame ».
(Source : AFP)
À 40 ans, le dynamique gouverneur Henrique Capriles Radonsky s’apprête à disputer sa deuxième élection présidentielle en six mois au Venezuela, point d’orgue du parcours d’un fils de bonne famille, devenu en quelque mois le leader d’une opposition historiquement désunie.Svelte, de taille moyenne, le cheveu court et brun, le gouverneur de l’État de Miranda est devenu...