Rechercher
Rechercher

Entre révolution et changement, le Venezuela choisit un successeur à Chavez

Un syndicaliste mis en orbite par Chavez

Nicolas Maduro, un ancien chauffeur d’autobus venu à la politique par le syndicalisme, est à 50 ans un vétéran du chavisme, président par intérim du Venezuela et grand favori pour succéder à son mentor Hugo Chavez, qui l’a adoubé avant de s’éteindre.
C’est ce fidèle parmi les fidèles, haute stature et moustache brune, qui, la gorge serrée, a annoncé le décès du président, le 5 mars dernier. Il répète depuis régulièrement qu’il « n’imaginait » pas qu’Hugo Chavez puisse disparaître, et encore moins que lui-même serait peut-être son successeur. Désormais gardien de la révolution et garant de l’unité du chavisme en l’absence du dirigeant charismatique, il affirme que « si quelque chose nous unit, c’est l’amour pour Chavez (...) Et tous, nous accomplissons les ordres du président Chavez, à commencer par moi ».
« C’est l’un des jeunes dirigeants ayant les meilleures capacités » pour diriger le pays « avec sa main ferme, avec sa vision, avec son cœur d’homme du peuple, avec son talent avec les gens (...), avec la reconnaissance internationale qu’il s’est acquise », avait affirmé M. Chavez le 11 décembre en le désignant comme son héritier politique avant de s’envoler pour Cuba pour une quatrième opération du cancer dont il ne s’est jamais remis. Ministre des Affaires étrangères depuis 2006, Nicolas Maduro a été nommé vice-président par M. Chavez dans la foulée de sa victoire à la présidentielle du 7 octobre 2012. Il était devenu président par intérim à la disparition du titulaire. « Regardez où va Nicolas, le chauffeur de bus Nicolas.
Il était chauffeur de bus, et comme ils se sont moqués de lui! » s’était exclamé M. Chavez en le nommant vice-président.
Auparavant, cet ancien dirigeant du syndicat du métro de Caracas avait brièvement été président de l’Assemblée nationale (2005-2006). En 1998, il avait décroché son premier mandat de député, sous la bannière du Mouvement 5e République, fondé par Hugo Chavez, arrivé au pouvoir la même année.
Les destins des deux hommes s’étaient déjà croisés au sein du Mouvement révolutionnaire bolivarien 200 (MBR-200), également créé par M. Chavez, à la tête duquel il avait mené son coup d’État manqué contre le président Carlos Andres Perez en 1992.
La haute silhouette de ce membre de l’aile modérée du chavisme est également devenue familière dans les rendez-vous internationaux depuis qu’il a remplacé à plusieurs reprises un Chavez affaibli lors de grands sommets.
À l’instar de son mentor, il multiplie les apparitions publiques et les discours-fleuves, s’imposant comme le nouveau visage de l’exécutif. S’il est loin d’afficher l’éloquence et le charisme de son père en politique, les observateurs s’accordent à reconnaître ses progrès. Pour le politologue et professeur d’université Ricardo Sucre, M. Maduro « est le choix des (dirigeants cubains Fidel et Raul) Castro », très proches de M. Chavez. L’historienne Margarita Lopez Maya souligne pour sa part « la fidélité » du « meilleur porte-parole » international du gouvernement Chavez, dont il a parfaitement adopté le discours « anti-impérialiste » et le soutien à des régimes controversés, comme l’Iran, la Libye ou la Syrie.
Élevé dans le quartier de classe moyenne de Los Chaguaramos, à Caracas, où il a milité dès le lycée, Nicolas Maduro a également suivi une année de sciences politiques à Cuba. Il est marié à Cilia Flores, autre figure du chavisme et procureure générale de la République.
(Source : AFP)
Nicolas Maduro, un ancien chauffeur d’autobus venu à la politique par le syndicalisme, est à 50 ans un vétéran du chavisme, président par intérim du Venezuela et grand favori pour succéder à son mentor Hugo Chavez, qui l’a adoubé avant de s’éteindre.C’est ce fidèle parmi les fidèles, haute stature et moustache brune, qui, la gorge serrée, a annoncé le décès du...