Bombardements sanglants à la frontière libano-syrienne

La tension est montée d'un cran dimanche soir à la frontière libano-syrienne après la chute d'obus, tirés à partir du territoire syrien, sur plusieurs villages frontaliers dans l'est du Liban.

Deux mineurs ont été tués dans ces bombardements et au moins six personnes ont été blessées, selon l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).

L'enfant Ali Hassan el-Qataya est décédé en début d'après-midi après la chute d'obus, tirés à partir du territoire syrien, sur le village d'el-Qasr, au Hermel (Békaa), a précisé l'ANI. Quatre personnes du même village ont été blessées et quatre autres se sont évanouis, toujours selon la même source.

Dans le village de Hawch el-Sayyed, près de la frontière libano-syrienne, des roquettes se sont abattues faisant deux blessés, dont un enfant de 13 ans qui a succombé à ses blessures en début de soirée, a indiqué l'agence libanaise.

Une roquette s'est également abattue près de la localité de Khrab el-Batm, sur la route qui mène au village de Kwakh, sans faire de victime, selon la même source.


View Liban : Chute d'obus à el-Qasr in a larger map

L'armée libanaise s'est déployée en force dans tous les villages au Hermel proches de la frontière avec la Syrie pour protéger les citoyens et a promis de riposter au source des tirs, a indiqué la chaîne de télévision MTV.

Le président de la République Michel Sleiman a condamné cet incident dans un communiqué précisant que ce type de débordement "conduira seulement à plus de morts parmi les Libanais innocents qui n'ont rien à faire avec ce conflit se déroulant hors de leurs pays".

La région est une place forte du Hezbollah et se trouve à proximité de la ville syrienne de Qoussair, où s'affrontent les troupes régulières et les rebelles.

Depuis plusieurs mois, le Liban est touché par des tirs en provenance de Syrie, où fait rage une guerre civile opposant le régime de Bachar el-Assad aux rebelles qui veulent le renverser.