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À La Une - Conflit

Mars, mois le plus meurtrier depuis le début de la révolte en Syrie

Violents combats et exode à Alep.

Des rebelles syriens en position dans les champs entourant Homs, toujours bombardée par l’armée régulière. Shaam News Network/Ammar al-Qaseer/Reuters

Plus de 6 000 personnes ont été tuées en mars dans les violences en Syrie, le mois le plus meurtrier depuis le début de la révolte contre le régime du président Bachar el-Assad il y a plus de deux ans, a affirmé hier l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). « Au moins 6 005 personnes ont péri en mars. Parmi elles, 2 080 sont des civils, dont 298 enfants de moins de 16 ans et 291 femmes », a ainsi indiqué le chef de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. Selon lui, au moins 2 074 des personnes tuées sont des rebelles – dont 86 étaient des soldats ayant déserté puis rejoint les rangs des insurgés –, et 1 464 sont des membres des troupes gouvernementales. Parmi les rebelles tués figurent 588 personnes dont les identités n’ont pu être vérifiées par l’OSDH, dont « un grand nombre de combattants non syriens ».

 

L’OSDH a également fait état de la mort de 387 personnes dont les identités étaient impossibles à vérifier.
Parallèlement, des combats avaient lieu hier dans un quartier clé de la ville d’Alep, pour la quatrième journée consécutive. « Des combats violents font rage entre l’armée et les rebelles dans l’est du quartier de Cheikh Makssoud », a encore indiqué l’OSDH, au lendemain d’une importante avancée des rebelles dans ce quartier à majorité kurde situé dans le nord d’Alep. Les chars du régime ont tiré des obus sur d’autres secteurs du quartier, alors que des centaines de familles ont commencé à fuir dimanche ce secteur d’Alep. L’armée tente d’empêcher à tout prix les rebelles de s’emparer de ce quartier stratégique car situé sur une colline qui surplombe la ville et qui permettrait aux insurgés de mener des attaques contre les secteurs contrôlés par le régime. Selon M. Abdel Rahmane, des centaines de familles fuyaient dimanche ce quartier d’Alep. « Des centaines de voitures ont été vues quitter le secteur », a-t-il précisé. Au sud-est d’Alep, des combats ont éclaté près de l’aéroport international de la ville, fermé depuis janvier, indique aussi l’OSDH. À l’ouest d’Alep, une frappe aérienne sur la ville de Maaret al-Noomane, aux mains des rebelles depuis octobre, a fait au moins un mort, un enfant, et plusieurs blessés, selon l’ONG.


Ailleurs dans le pays, une explosion a eu lieu dans le quartier de Roukneddine, dans le nord de Damas, alors que les forces du régime bombardaient des quartiers rebelles à Homs. Pour la journée de dimanche, 181 personnes ont péri dans les violences à travers le pays.

 

(Reportage : Le "bouton d'Alep", nouvelle plaie de la ville ravagée par la guerre)

Nouveau massacre ?
Enfin, régime et militants se sont accusés mutuellement dimanche du massacre d’une dizaine de civils, dont plusieurs femmes, dans la ville de Tall Kalakh, près de la frontière avec le Liban. L’OSDH a rapporté que 11 personnes, dont huit femmes, avaient été « sommairement exécutées » dans le quartier de Borj à Tall Kalakh, dans la région de Homs, mais n’était pas en mesure de préciser qui avait mené la tuerie. Selon l’organisation, des militants ont soutenu que le massacre avait été perpétré par les forces régulières lors d’une attaque contre le quartier. De son côté, l’agence SANA a rapporté que « des terroristes » avaient « commis dans la nuit un nouveau massacre contre les citoyens de Tall Kalakh (...) lors d’un assaut sur le quartier de Borj, tuant 10 civils, en majorité des femmes et des enfants ».
Depuis que la révolte réprimée dans le sang s’est transformée en conflit armé, régime et opposition se sont accusés mutuellement à plusieurs reprises de massacres. L’OSDH a appelé l’ONU à mener une enquête et à saisir un tribunal international, affirmant que l’impunité permettait la multiplication de ces tueries.

 

Reportage

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