Rechercher
Rechercher

Liban - L’éclairage

Le Hezbollah tente de courtiser Joumblatt et de récupérer Mikati

Le elader druze Walid Joumblatt

Le congé pascal aidant, c’est une sorte de trêve politique qui s’instaure en attendant que se décantent les positions des uns et des autres à l’égard des nombreuses échéances qui attendent le Liban. Plus précisément, les deux camps adverses du 8 et du 14 Mars scrutent la position du chef du PSP, Walid Joumblatt, face aux développements qui se sont récemment accélérés sur la scène locale. La nomination d’un Premier ministre et la composition du prochain gouvernement, la nouvelle loi électorale et le sort des législatives sont autant d’échéances déterminantes pour l’avenir du Liban dont l’aboutissement dépend en large partie du positionnement politique du leader du PSP.


Celui-ci est attendu non sans une certaine angoisse par les leaderships du 8 Mars, et plus particulièrement par le Hezbollah qui prend soin de maintenir le contact avec Walid Joumblatt pour éviter qu’il ne bascule de nouveau dans le camp adversaire et pour essayer de l’éloigner du tandem Michel Sleiman-Najib Mikati. Le parti de Dieu a chargé Wafic Safa, responsable de sécurité et de liaison, de coordonner avec le ministre démissionnaire des Travaux publics et des Transports, Ghazi Aridi, en vue de préparer une réunion des leaders des deux formations politiques, dont l’objectif est d’engager des concertations au sujet de l’étape à venir. Il est évident que pour le Hezbollah, ces concertations s’imposent maintenant que Walid Joumblatt s’est aligné sur la politique des présidents de la République et du Conseil, formant ainsi un noyau centriste appelé à grossir après les élections. Le parti de sayyed Hassan Nasrallah tient à préserver son alliance avec le chef du PSP et à « récupérer » le chef du gouvernement sortant pour maintenir la majorité parlementaire sortante et empêcher un retour du 14 Mars au pouvoir.


Dans le même temps, les composantes de la majorité essaient, à l’instar d’ailleurs du 14 Mars, d’unifier leur position au sujet des prochaines échéances, d’autant que des voix discordantes se sont élevées dans leurs rangs sur plusieurs dossiers brûlants. C’est ce qui explique, entre autres, la volonté du président de la Chambre, Nabih Berry, de prendre son temps et de multiplier les tractations politiques, avant de convoquer une réunion parlementaire. Une volonté qui s’explique aussi par le souci de M. Berry de ne pas prendre une initiative qui risque d’accentuer la crise, en l’absence d’entente politique sur les sujets d’actualité.


Le chef du CPL, le général Michel Aoun, insiste, comme on le sait, pour que la loi électorale du Rassemblement orthodoxe figure, seule, à l’ordre du jour de la réunion parlementaire, et il refuse catégoriquement que la pétition parlementaire portant sur la prolongation du mandat du directeur des FSI, le général Achraf Rifi, et des autres chefs des services sécuritaires soit également examinée, alors que M. Berry et le Hezbollah souhaitent que les deux textes soient à l’ordre du jour de la réunion. Le Hezbollah essaie toujours de convaincre son allié d’assouplir sa position et a dépêché à cette fin, mercredi, une délégation auprès du chef du CPL pour tenter de lui expliquer que le président de la Chambre ne peut pas ignorer une pétition qui lui est présentée par 69 députés, soit la majorité du Parlement.
De nombreux observateurs ont vu dans cette initiative un signe indicateur du souci du Hezbollah d’éviter que la crise politique ne s’accentue et ne menace la stabilité pour déboucher sur une situation qu’il ne pourrait pas contrôler et qui lui ferait peut-être perdre, à terme, ses acquis politiques.


Ce souci de maintenir la stabilité est également partagé par le PSP, mais pour des considérations qui n’ont rien à voir avec celles du Hezbollah, relèvent des sources proches de Walid Joumblatt, en situant dans ce contexte la série de contacts que ce dernier a établis avec le bureau du président français, François Hollande, le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les Affaires politiques, Jeffrey Feltman, l’ambassadeur d’Arabie saoudite, Ali Awad Assiri, le chef du courant du Futur, Saad Hariri, le conseiller politique du secrétaire général du Hezbollah, Hussein Khalil, le président de la Chambre, Nabih Berry, et le chef du bloc parlementaire du courant du Futur, Fouad Siniora. Au cours de ces contacts, l’accent a été mis sur la nécessité de ne pas lier la crise libanaise aux crises dans la région, et plus particulièrement en Syrie, et de former un nouveau gouvernement qui superviserait l’organisation des élections législatives.

 

Lire aussi

 

Gouvernement : les consultations fixées aux 5 et 6 avril

 

Antoine Sfeir à « L’OLJ » : Le Parlement a le droit de légiférer, même si le gouvernement est démissionnaire
Le congé pascal aidant, c’est une sorte de trêve politique qui s’instaure en attendant que se décantent les positions des uns et des autres à l’égard des nombreuses échéances qui attendent le Liban. Plus précisément, les deux camps adverses du 8 et du 14 Mars scrutent la position du chef du PSP, Walid Joumblatt, face aux développements qui se sont récemment accélérés sur la...
commentaires (2)

HOOOOOOP ! HOOOOOOP ! Arrêtez ! Courtiser ? Pour QUI prennent-ils le Caméléon ? Il ne fréquente jamais un seul arbre, et... quand il le fait... il saute de branche en branche et l'arbre même ne sait plus sur quel pied se tenir, car il le perd de vue, les couleurs caméléoniques obligent !

SAKR LEBNAN

18 h 37, le 29 mars 2013

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • HOOOOOOP ! HOOOOOOP ! Arrêtez ! Courtiser ? Pour QUI prennent-ils le Caméléon ? Il ne fréquente jamais un seul arbre, et... quand il le fait... il saute de branche en branche et l'arbre même ne sait plus sur quel pied se tenir, car il le perd de vue, les couleurs caméléoniques obligent !

    SAKR LEBNAN

    18 h 37, le 29 mars 2013

  • Mais quelle bande de rigolos...et dire que des libanais comme vous et moi continuent à écouter ces histrions...dommage qu'il n'y ait pas une touche delete ou suppr comme on voudra en politique libanaise...corbeille,puis vider la corbeille,et tant qu'à faire jeter l'ordinateur en même temps,pour éviter toute restauration...no restore...fatal error!

    GEDEON Christian

    14 h 01, le 29 mars 2013

Retour en haut