Le député Michel Pharaon a salué la démission du Premier ministre Nagib Mikati, tout en précisant qu’elle est un peu tardive. Selon le député, elle intervient à un moment où la tension dans le pays a atteint des niveaux dangereux, suite au « retournement contre l’accord de Doha ». Michel Pharaon a rappelé que ce gouvernement « a été formé à Damas » et qu’il a été « empêché de respecter les intérêts du pays ». Il a insisté sur le fait que le président de la République et le Premier ministre ne pouvaient plus couvrir des politiques qui mettent en danger la stabilité du Liban et constituent des provocations quotidiennes, comme les menaces, la couverture des crimes par le biais du refus de livrer les données téléphoniques, la corruption et la violation des lois et de la Constitution.
Le député a aussi affirmé que le pays traverse actuellement une étape difficile à cause du comportement de « la majorité gouvernementale ». Selon lui, la démission du gouvernement peut faire baisser la tension, mais il y a actuellement une course entre l’escalade grave et les tentatives d’apaisement. M. Pharaon a encore estimé qu’il faut décréter un « état d’urgence politique » pour éviter la paralysie des institutions et relancer le dialogue national sous l’égide du président de la République sur la base d’un agenda politique clair, dont la formation d’un gouvernement d’union nationale, la tenue des élections, le respect de la déclaration de Baabda et le traitement du dossier des déplacés syriens comme une priorité politique.