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À La Une - Liban

Grave accident de la route à Jounieh : trois tués

Un camion a percuté un bus transportant une dizaine de passagers.

Une photo de l'accident meurtrier survenu mercredi 20 mars 2013 sur l'autoroute de Jounieh, au nord de Beyrouth. Photo Emile Eid.

Un accident meurtrier est survenu mercredi matin sur l’autoroute de Jounieh, au niveau du Casino du Liban, a rapporté l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). Trois personnes ont été tuées lorsqu’un camion a percuté un bus transportant une dizaine de passagers, selon la même source. L’accident a également fait quatre blessés.

Plus de cinq ambulances et 20 secouristes ont été dépêchés sur les lieux de l'accident.

 

Au Liban, le non respect des règles basiques de sécurité routière cause trop de morts chaque année. Selon l'association libanaise pour la sécurité routière YASA, en 2011, 4.445 accidents ont été recensés, qui ont fait 508 tués et 6.050 blessés. La majorité des victimes sont des enfants ou des jeunes (entre 5 et 30 ans).

 

Autoroutes bondées, routes crevassées ou mal bitumées, absence de signalisation, manque de formation des policiers, alcool ou portable au volant, vitesse... Les causes d'accidents sont multiples.

 

En octobre dernier, le Parlement libanais a adopté un nouveau code de la route prévoyant, entre autres, l'instauration d'un permis à points, un apprentissage de la conduite plus rigoureux, et des réformes pour le respect dudit code.

La mise en œuvre de ce code se heurte toutefois à des obstacles politiques. Au point que vendredi dernier, la YASA a accusé le Conseil des ministres d’avoir stoppé le travail législatif sur le nouveau code de la route.

 

"Cette décision est des plus graves, a déploré la YASA, car elle découle d’un manque de respect pour la vie des citoyens qui se font tuer tous les jours sur les routes du pays", a souligné l'association.

D'autant plus grave que le nombre d'accidents de la route est en augmentation. En l'espace de sept ans, le nombre de morts et de blessés a presque doublé, selon les chiffres de la Croix-Rouge.

 

Dénonçant les tentatives de certains de vouloir garder l’ancien code de la route, qui date de 1967, l'ONG rappelle que "les examens pour l’obtention du permis de conduire, tels que pratiqués au Liban actuellement, relèguent le pays à la dernière place des pays arabes à ce niveau".

 

 

Pour mémoire

Sécurité routière : les amateurs de vitesse, nouvelle cible de la Yasa

Un accident meurtrier est survenu mercredi matin sur l’autoroute de Jounieh, au niveau du Casino du Liban, a rapporté l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). Trois personnes ont été tuées lorsqu’un camion a percuté un bus transportant une dizaine de passagers, selon la même source. L’accident a également fait quatre blessés.
Plus de cinq ambulances et 20 secouristes...
commentaires (3)

C'est stupéfiant de constater ! qu'il y avait un ancien et maintenant un nouveau code de la route ...!! Franchement en essayant de conduire dans cette jungle auto-semi mobile, je n'avais pas remarqué...!

M.V.

17 h 41, le 20 mars 2013

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Commentaires (3)

  • C'est stupéfiant de constater ! qu'il y avait un ancien et maintenant un nouveau code de la route ...!! Franchement en essayant de conduire dans cette jungle auto-semi mobile, je n'avais pas remarqué...!

    M.V.

    17 h 41, le 20 mars 2013

  • Tant que les responsables de la sécurité routière s'obstineront à faire les choses à l'envers, il n'y a aucune raison pour que le nombre des tués sur la route cesse d'augmenter. Certes, le comportement au volant y est pour beaucoup, mais en terme de code de la route, si vous voulez faire appliquer une règle, donnez aux gens les moyens de l'appliquer. Je défie quiconque de me citer une rue, mais une seule, dans Beyrouth où l'on se sent en sécurité (voitures, piétons, trottoirs, feux), une route dans le pays où l'on peut rouler sans risquer de voir quelqu'un surgir en sens inverse sur les bas-côtés, ou d'être surpris par le véhicule de devant qui s'arrête intempestivement pour acheter des légumes, ou par une voiture à l'arrêt à la sortie d'un virage, ou par une bosta qui s'arrête en pleine voie rapide, etc. L'article le dit bien : "...routes crevassées ou mal bitumées, absence de signalisation, manque de formation des policiers, alcool ou portable au volant, vitesse...", sans compter le panneautage visuellement incompatible avec l'environnement, les feux mal positionnés et mal synchronisés, les voies mal éclairées, bref, tout, absolument tout est à refaire. Lorsqu'on aura bien dessiné et sécurisé les routes, alors on pourra penser à faire appliquer un code de la route. Juste par curiosité, quelqu'un peut m'éclairer sur ce que fait le ministre des Transports au Liban ?

    Robert Malek

    15 h 29, le 20 mars 2013

  • Si le nouveau code de la route était adopté sûrement de tels accidents graves ne seraient pas commis et le permis à points pouvait au moins punir le chauffeur mais à qui s’adresser ? Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A. Nazira

    15 h 27, le 20 mars 2013

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