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Liban - Rassemblement

Des bougies et une manif pour les deux ans du conflit syrien

Quelques dizaines de personnes se sont mobilisées pour la cause syrienne.

Veillée à la bougie sur les marches du Musée national. Photo Ibrahim Tawil


Devant le Musée national, une centaine de personnes prennent place sur les marches. Une bougie à la main, des enfants, des femmes et plusieurs autres personnes ont répondu présent à l’appel lancé par l’association Abaad, Oxfam, l’International Rescue Committee et plusieurs autres ONG pour « allumer des bougies en guise de solidarité avec les réfugiés syriens ».
Par terre, d’autres bougies formaient le mot « Solidaire ». Ce terme devrait prendre tout son sens en ce moment, puisque comme le déclare Ghida Anani, fondatrice de l’association Abaad, « il s’agit de sensibiliser le peuple libanais et le gouvernement aux manques et aux difficultés que rencontrent les réfugiés syriens qui continuent de souffrir, ici, au Liban ».
Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire des messages de paix, des enfants s’amusent sur les marches du Musée. La mère de l’un d’entre eux, une veuve, raconte : « J’ai dû fuir Deir ez-Zor (ville à 450 km de Damas). Je vis maintenant dans le camp palestinien de Sabra avec mes huit enfants. Ce n’est pas le luxe, mais certaines organisations nous permettent d’avoir des activités la journée. » L’association Annajda figure au nombre de ces ONG. « Certes, ce n’est pas une scolarité normale que nous proposons aux enfants, explique une bénévole d’Annajda. Nous organisons à leur intention quelques activités, nous les accueillons dans les crèches et les centres de formation dont nous disposons, et nous leur assurons un soutien psychologique. »
Cela reste toutefois « insuffisant », estime Ghida Anani, qui insiste : « Le gouvernement doit assumer ses responsabilités envers les réfugiés. ».
Une heure plus tard, une cinquantaine de jeunes, seulement, se sont rassemblés pour prendre part à une marche allant du Musée jusqu’à la place des Martyrs, pour marquer le deuxième anniversaire du conflit syrien. Le tout dans une ambiance bon enfant et avec l’armée pour cortège. Yasmina, 30 ans, a trouvé refuge au Liban il y a trois semaines. « Si l’armée est là, c’est que c’est risqué. C’est la raison pour laquelle nous ne sommes pas nombreux », confie-t-elle. « Le risque d’une contre-manifestation plane », affirme Yasmina. En effet, il y avait autant de participants à la marche que de soldats.
« Ce que nous demandons au régime de Bachar el-Assad, c’est de pouvoir réaliser nos rêves sans être obligés de passer par la corruption, poursuit Yasmina. C’est le peuple qui paie le prix du conflit qui oppose le régime aux révolutionnaires. »
Escortés jusqu’à la place des Martyrs, les manifestants n’ont rencontré aucun incident. Ils scandaient des slogans anti-Bachar. Seul le muezzin de la mosquée fait régner le silence.
Et si le conflit prenait fin ? « Je reviendrais en Syrie, quoi qu’il arrive », avance Yasmina, la lueur des bougies dans les yeux.

 

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