Après l'affaire Red Hot Chili Peppers/Mashrou' Leila, l'affaire Lara Fabian, l'affaire Gad Elmaleh... Des militants libanais et arabes anti-israéliens ont lancé une nouvelle campagne virtuelle contre des artistes devant se produire au Liban.
Cette fois-ci, le groupe de rock américain Guns N'Roses, qui doit se produire au Liban le 30 mars prochain, est dans le collimateur des activistes, pour avoir chanté l'hymne israélien lors d'un concert.
"Un groupe qui a joué l'hymne national israélien lors d'un concert l'été dernier sera bientôt parmi vous. Allez-vous les encourager en achetant des billets ?", peut-on lire sur la page Facebook de cette campagne.
"Allez-vous oublier les centaines de morts et de blessés pour quelques heures d'amusement ? Devons-nous oublier nos souffrances depuis la création de l’État d'Israël pour +l'art+ ?", poursuit-on.
"N'achetez pas de billets pour le concert d'un groupe qui soutient les crimes commis contre vous", lancent les militants, qui accusent les organisateurs libanais de ne pas avoir fait de recherches avant d'inviter ce groupe au Liban.
Interrogée par Lorientlejour.com, une porte-parole des promoteurs du concert, JK58, a affirmé que cette campagne ne les inquiète pas.
"Notre mission est de remettre le Liban sur la carte du monde et de faire venir de grands groupes internationaux", explique-t-elle. "La musique c'est la musique et l'art c'est l'art, notre travail n'a rien avoir avec la politique", ajoute-telle, en assurant que le groupe sera bien là le 30 mars prochain.
"Ce n'est pas la première fois que nous sommes la cible d'une campagne pareille. Lors du concert du groupe Red Hot Chili Peppers, une campagne similaire avait eu lieu, mais cela n'a pas empêché le groupe de venir au Liban".
En septembre 2012, le groupe de rock libanais Mashrou' Leila a renoncé à faire l'ouverture des Red Hot Chili Peppers à Beyrouth après une vaste campagne virtuelle orchestrée par les mêmes militants qui dénonçaient la tournée du groupe américain dans la région. En cause, le fait qu'après le concert de Beyrouth, en soit prévu un autre à Tel Aviv.
En janvier 2012, la chanteuse belge Lara Fabian avait annulé deux concerts au Liban en raison de "menaces". Elle aussi, était accusée d'avoir chanté pour Israël.
En 2009, l'humoriste et comédien franco-marocain Gad Elmaleh avait dû annuler une tournée à la suite d'allégations selon lesquelles il aurait servi dans l'armée israélienne. En juillet 2001, c’est Patrick Bruel qui avait annulé un concert à l’hippodrome de Beyrouth. Le chanteur français avait déclaré à la société organisatrice de l'événément avoir reçu des menaces et, en conséquence, avait décidé de ne pas venir au Liban.
Le groupe rock alternatif Placebo avait également été au cœur d’une polémique en juin 2010. Différentes associations libanaises avaient appelé à son boycott, alors que le groupe du Britannique Brian Molko s’était produit en Israël quelques jours après l'assaut meurtrier contre la flottille turque chargée d'aide pour Gaza.
Le ministre de la Culture de l’époque, Salim Wardé, avait condamné la campagne et la violence morale l’accompagnant.
Placebo s’était finalement produit à Beyrouth et avait fait salle comble.
Le Liban et Israël demeurent techniquement en état de guerre.
Cette fois-ci, le groupe de rock américain Guns N'Roses, qui doit se produire au Liban le 30 mars prochain, est dans le collimateur des activistes,...
commentaires (3)
Le Pays est pris dans les sables mouvants des changements régionaux et au lieu de s'occuper comment l'en sortir, on perd son temps avec des futilités. Tenez, les souffrances des Palestiniens et des Arabes viennent des Guns N'Roses pour avoir jouer, quelque part dans le monde, l'hymne Israélien. QUELLE INEPTIE ENTENDRA-T-ON ENCORE ?
SAKR LEBNAN
09 h 11, le 14 mars 2013