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À La Une - France

Natalie Nougayrède, première femme élue à la direction du Monde

La journaliste succède à Erik Izraelewicz, brutalement décédé en novembre dernier d'une crise cardiaque.

Natalie Nougayrède est devenue vendredi la première femme à accéder à la tête du quotidien français de référence Le Monde. Miguel Medina/AFP

La journaliste Natalie Nougayrède est devenue la première femme à accéder à la tête du quotidien français de référence Le Monde après avoir été adoubée vendredi à une forte majorité par les membres de la Société des Rédacteurs du Monde (SRM).

 

Sa candidature a été approuvée à 79,4% des suffrages exprimés, très au dessus des 60% requis.

 

La journaliste de 46 ans, qui travaillait jusqu'ici au service international, succède à Erik Izraelewicz, brutalement décédé en novembre dernier d'une crise cardiaque. Elle a réaffirmé vendredi devant les rédacteurs du Monde son désir "d'excellence" pour le journal et appelé à relever tous les défis du numérique.

Natalie Nougayrède avait été choisie par les actionnaires du quotidien, Pierre Bergé, Xavier Niel et Matthieu Pigasse, parmi quatre candidats internes au journal. Ce choix devait ensuite être soumis au vote des 450 membres de la SRM.

 

Jeudi, Mme Nougayrède avait reçu le soutien du Conseil de gérance de la SRM qui considérait que, "par son parcours et son expérience du terrain, elle est reconnue en France comme à l'étranger". Selon lui, "sa compréhension des enjeux internationaux l'aidera à déployer Le Monde sur tous ses supports", imprimés et numériques.

 

Mme Nougayrède, qui n'a jamais occupé de fonctions hiérarchiques, a fait ses premiers pas au Monde en 1996, où elle a été successivement correspondante en Ukraine et à Moscou. Elle a rejoint ensuite la rédaction parisienne au service étranger. Elle a reçu en 2005 le prix Albert-Londres pour ses reportages en Tchétchénie et sa couverture de la tragédie de l'école de Beslan.

 

"C'est une pure et dure, travailler au Monde lui va comme un gant, c'est une bonne incarnation de notre institution", selon un de ses collègues. Selon les statuts du quotidien, "le directeur du journal incarne Le Monde et ses valeurs. Il est le seul responsable de la stratégie éditoriale et des contenus. Il lui incombe de procéder aux embauches ou aux nominations sans subir aucune pression. Il n'a pas non plus à rendre compte de ses choix éditoriaux devant les actionnaires, la gestion, ou la publicité".

 

Désignée pour un mandat de six ans, Natalie Nougayrède avait annoncé s'inscrire dans la continuité d'Erik Izraelewicz qui avait lancé la refonte du journal, le magazine M, les nouveaux cahiers hebdomadaires, le rapprochement des équipes du Monde et du Monde.fr, ainsi que l'impression simultanée à Paris et en province.

 

Si Le Monde a vu sa situation financière se redresser depuis sa recapitalisation et l'arrivée des nouveaux actionnaires, la diffusion de sa version imprimée a connu une nouvelle érosion en 2012, avec une diffusion France payée en repli de 1,59% à 288.113 exemplaires en moyenne et une diffusion totale (France et international) à 325.295 exemplaire (moins 2,17%).

 

En revanche l'activité numérique reste prospère, le site lemonde.fr, sur le seul mois de janvier 2013 a enregistré 63,34 millions de visites (61,71 en janvier 2012) avec 279,82 millions de pages vues.

La journaliste Natalie Nougayrède est devenue la première femme à accéder à la tête du quotidien français de référence Le Monde après avoir été adoubée vendredi à une forte majorité par les membres de la Société des Rédacteurs du Monde (SRM).
 
Sa candidature a été approuvée à 79,4% des suffrages exprimés, très au dessus des 60% requis.
 
La journaliste de 46...

commentaires (5)

La nostalgie n'est plus ce qu'elle était, leMonde est (re)devenu le journal aux ordres comme tous les autres. Israelovitch ou Nougayrède ...

Jaber Kamel

11 h 48, le 03 mars 2013

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Commentaires (5)

  • La nostalgie n'est plus ce qu'elle était, leMonde est (re)devenu le journal aux ordres comme tous les autres. Israelovitch ou Nougayrède ...

    Jaber Kamel

    11 h 48, le 03 mars 2013

  • Tant mieux, tant mieux... elle ne sera certainement pas pire que son prédécesseur Érik Izraelewicz concernant l'objectivité des infos concernant la politique extérieur de ce journal et notamment en ce qui concerne notre région.

    Ali Farhat

    01 h 31, le 03 mars 2013

  • Oh putain...va falloir qu'ils changent de nom....la Gazette du marais leur irait bien....de profundis...RIP

    GEDEON Christian

    01 h 26, le 03 mars 2013

  • C'est le bon choix, avec Pierre Bergé dans les coulisses !

    Charles Fayad

    16 h 07, le 02 mars 2013

  • La gauchocritude s'installe paisiblement en France à tous les niveaux......

    M.V.

    15 h 48, le 02 mars 2013

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