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Les bombardements syriens touchent deux régions libanaises frontalières

M. Mikati s’entretenant avec la diplomate américaine. Photo Dalati et Nohra

La guerre en Syrie continue de se répercuter sur le Liban à un rythme devenu quasi quotidien. Comme à l’accoutumée, se sont les régions limitrophes qui sont touchées par les obus qui débordent de la frontière.
C’était le cas hier pour la localité de Noura, dans le Akkar, qui a reçu deux obus alors que les accrochages se sont intensifiés du côté syrien.
En soirée, la MTV a fait état d’une explosion dans la zone de Jdeidet Yabouss, à la frontière libano-syrienne. Selon la chaîne satellitaire al-Arabiya, un convoi à bord duquel se trouvaient un officier supérieur de l’armée syrienne et un haut responsable du Hezbollah a été la cible dans cette région d’un attentat aux explosifs qui aurait fait plusieurs victimes, dont un général syrien. La LBC, de son côté, a rapporté la chute d’obus en provenance de Syrie sur les rives du fleuve al-Kabir, du côté libanais.
Les répercussions de la crise syrienne au Liban seront évoquées ce matin à Baabda à l’occasion d’une réunion du Conseil supérieur de défense, présidée par le chef de l’État.
Par ailleurs, dans le prolongement du trafic de camions de mazout destinés au régime syrien, le quotidien al-Mostakbal est revenu hier à la charge pour dénoncer l’acheminement du fuel en Syrie par voie maritime. « Les parties qui cherchent à approvisionner le régime en mazout ont trouvé un nouveau moyen pour transporter cette substance, après les protestations qui se sont fait entendre lorsque les camions se chargeaient de l’acheminer (...) avec l’approbation du gouvernement de Nagib Mikati », souligne le quotidien qui ajoute à ce propos : « Maintenant que les voies terrestres ne sont plus sûres, les fournisseurs se sont rabattus sur les navires qui s’approvisionnent auprès des installations de pétrole pour ensuite les transporter aux ports de Tartous et de Banias. » Le journal cite pour preuve « un navire étranger » qui a accosté à Zahrani pour repartir avec 5 000 tonnes de mazout en direction de la côte syrienne.
Le quotidien fait état également de « dizaines de citernes dissimulées durant le jour dans la région de la Marina de Dbayé et qui attendent de faire leur plein pour alimenter les chars du régime et ses avions de guerre », précise le journal.
De son côté, l’ambassadeur de Syrie au Liban, Ali Abdel Karim Ali, a continué de vanter les qualités du dialogue qui, a-t-il dit, « est la planche de salut pour sortir de la crise en Syrie ».
Dans une entrevue accordée à la télévision al-Manar, l’ambassadeur a toutefois tenu à clarifier que l’appel au dialogue « n’inclut pas le front al-Nosra », laissant entendre que le régime « pourra combattre plus facilement les groupuscules terroristes » lorsque ces derniers seront lâchés par la Turquie.
Réagissant aux obus lancés du côté syrien en direction de Wadi Khaled le week-end dernier, le diplomate a justifié la riposte de l’armée syrienne par le fait que « 200 individus armés se sont infiltrés en Syrie à partir du Liban ».
À ce sujet, et selon le quotidien al-Liwa’, le ministre des Affaires étrangères Adnane Mansour « n’a effectué de contacts ni avec l’ambassadeur syrien au Liban ni avec les responsables de son pays pour transmettre le message de protestation » des autorités libanaises après la dernière agression contre le pays du Cèdre.
Selon le quotidien, cette attitude a irrité le chef de l’État, Michel Sleiman, et le gouvernement de Nagib Mikati qui, selon le quotidien, a pris contact avec M. Mansour, réitérant la position libanaise insistant sur « la nécessité pour la Syrie de respecter la souveraineté du Liban et d’éviter de pilonner le territoire libanais ».
Cette question a été au centre des discussions entre le Premier ministre et l’ambassadrice des États-Unis au Liban, Maura Connelly, qui lui a présenté ses condoléances pour le décès de citoyens libanais à la suite du bombardement syrien des régions libanaises limitrophes et a déploré l’incident qui a fait plusieurs blessés également. La diplomate a appelé une fois de plus Damas à respecter la souveraineté, l’indépendance et la stabilité du Liban.
Pour sa part, l’ambassadeur de Russie, Alexandre Zassypkine, a estimé que la rencontre entre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et son homologue syrien, Walid Moallem, « était positive ». « Il est important de mobiliser les forces en vue de l’arrêt de la violence », a-t-il dit.
Dans un entretien à la chaîne al-Manar, le diplomate a salué « les positions exprimées par le commandement syrien, et les déclarations de Walid Moallem relatives à la disposition des responsables syriens à entamer le dialogue avec l’opposition, même celle qui est armée ». Il a insisté sur la nécessité de parvenir à une entente.
Pour sa part, la députée de Saïda, Bahia Hariri, a dénoncé les « tentatives d’introduire l’élément palestinien dans la crise qui touche la Syrie aussi bien que le Liban ».
La guerre en Syrie continue de se répercuter sur le Liban à un rythme devenu quasi quotidien. Comme à l’accoutumée, se sont les régions limitrophes qui sont touchées par les obus qui débordent de la frontière.C’était le cas hier pour la localité de Noura, dans le Akkar, qui a reçu deux obus alors que les accrochages se sont intensifiés du côté syrien.En soirée, la MTV a fait...
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