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À La Une - Révolte

Brahimi rabâche et propose un énième dialogue intersyrien

Netanyahu évoquera avec Obama « la désintégration » du régime Assad.

Une photo lunaire, insensée, presque cinématographique du quartier de Baba Amr à Homs. Sarkis Kassardjian / AFP

L’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie Lakhdar Brahimi a invité hier l’opposition et une délégation « acceptable » du régime de Damas à entamer un dialogue sous les auspices de l’ONU, estimant que l’offre de dialogue sous condition avec des représentants du régime lancée par le chef de l’opposition Ahmad Moaz el-Khatib « était toujours sur la table et le restera ». Fin janvier, M. Khatib s’était en effet dit ouvert « à des discussions directes avec des représentants du régime qui n’ont pas de sang sur les mains », au sujet d’un départ de M. Assad. Damas avait répondu être prêt au dialogue, mais sans « conditions préalables ».


Sur le plan diplomatique, le secrétaire d’État américain, John Kerry, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, ont « enfin » discuté de la situation en Syrie, selon la porte-parole de la diplomatie américaine Victoria Nuland. « Ils ont évoqué la nécessité que les États-Unis et la Russie usent de leur influence respective sur les parties pour promouvoir un processus de transition politique viable », a souligné Mme Nuland.


Par ailleurs, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé hier que « la désintégration du régime syrien » constituerait un des sujets qui seront abordés lors de la visite prévue le 20 mars du président américain Barack Obama en Israël. « Nous avons pu voir hier (samedi) des combats qui se sont déroulés à notre frontière. Nous continuerons à défendre notre frontière et empêcher l’entrée (de Syriens) en Israël sauf dans des cas exceptionnels, isolés, qui seront examinés un par un », a ajouté M. Netanyahu. Sur ce point, Amos Gilad, responsable au ministère de la Défense, s’est refusé à préciser si les sept syriens blessés que l’armée israélienne a secourus samedi sur le plateau du Golan, avant de les transporter dans un hôpital de Galilée, étaient des insurgés ou des partisans du régime Assad.

« Tout le monde a perdu »
Sur le terrain, les combats, qui ont fait plus de 88 morts hier à travers le pays selon un bilan provisoire de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), ont notamment secoué Deir ez-Zor, dont la majorité des quartiers est contrôlée par les rebelles, mais cible de bombardements intenses des forces du régime postées en surplomb, a constaté un correspondant de l’AFP. Les rebelles ont aussi mené des offensives à proximité de l’aéroport d’Alep, de la base militaire de Nayrab, adjacente, et de la base aérienne militaire de Kwiyres, selon l’OSDH. Ils ont conquis des points de contrôle militaires autour de Nayrab, tandis que l’aviation du régime menait des raids pour repousser les rebelles. À l’heure de mettre sous presse, SANA-Révolution annonçait la prise par les rebelles de l’autoroute nationale d’Alep.


Dans la capitale, des affrontements ont lieu à Tadamoun et Yarmouk, dans le sud de Damas, ainsi qu’à Jobar et Qaboun dans l’est, toujours selon l’OSDH.


Pendant ce temps, à Homs, le quartier de Baba Amr dont le nom avait fait le tour du monde, tellement les combats entre armée syrienne et rebelles y étaient féroces, n’a aucun espoir d’un lendemain meilleur. Baba Amr est habité par le spectre de la mort, celle des centaines de Syriens tués par les bombardements et les combats ; celle aussi d’éminents journalistes comme Marie Colvin du Sunday Times ou encore du jeune photographe français Rémi Ochlik. Et aujourd’hui encore, les rues sont encore jonchées de gravats et la majorité des 35 000 habitants ne sont toujours pas rentrés. Les rares résidents de retour sont écrasés par le sentiment que cette guerre est vaine et par une colère contre les deux belligérants. « C’était une vraie guerre, mais tout le monde a perdu », affirme l’un d’entre eux.

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