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Ciel, mon mari !

Un astre pourrait bien, un jour, nous tomber sur la tête ! Tcheliabinsk dans l’Oural en a eu un avant-goût, samedi dernier, et les dinosaures ne sont plus là pour nous raconter la fin de leur aventure. Les secrets et mystères de la voûte céleste sont insondables et nul ne s’aventurerait à prétendre qu’on est toujours à l’abri d’une mauvaise surprise...
Ciel ! C’est par ce mot, par cette exclamation, que la mauvaise nouvelle est appréhendée. Bizarrerie linguistique pour une menace qui vient toujours d’en haut : c’est pour cela, probablement, que l’on remue ciel et terre pour tenter de démêler le vrai du faux et que le plancher des vaches est mis à contribution pour expliquer l’inexplicable... Et, pourtant, la terre peut réserver plus d’une désagréable surprise et quand elle se met en colère il n’y a plus alors qu’à s’en remettre au ciel.
Mais trêve de circonvolutions : si les comètes et autres astéroïdes se rappellent régulièrement à notre mauvais souvenir, si les secousses telluriques et autres tsunamis nous donnent souvent le tournis, c’est quelque part pour relativiser les angoisses de tous les jours, pour banaliser le quotidien stressant que nous imposent nos dinosaures locaux, ceux que toutes les météorites du monde ne parviendront pas à faire disparaître !
Des vagues du tsunami aouniste aux jets de météorites hezbollahis, de la comète salafiste à l’astéroïde jihadiste, les Libanais sont bien servis en sensations fortes, ont largement leur lot en émotions fortes. De Ersal à la banlieue sud, de Saïda à Tripoli, les trublions ne chôment pas et l’envie d’en découdre avec l’adversaire d’en face ne s’apaise jamais. La semaine écoulée a d’ailleurs permis à tous les acteurs de cette « divine comédie » de s’éclater, de s’en mettre plein les poches en termes de certificats de mauvaise conduite.
Difficile de dire qui de Michel Aoun ou de Hassan Nasrallah a remporté la palme du meilleur tireur, qui du mufti Kabbani ou de cheikh el-Assir a gagné le titre d’auteur de la meilleure trouvaille. Mais qu’importe ! La compétition n’est pas prête de se terminer et les prochaines échéances fourniront aux protagonistes plus d’une occasion pour faire étalage de leur savoir, pour démontrer la richesse de leur outrageant langage...
De la guerre en Syrie à ses dramatiques répercussions au Liban, d’une crise sociale qui s’éternise à une insécurité chronique, d’une loi orthodoxe à une autre haririenne, tout est matière à surenchères, tout est sujet à d’éternels règlements de comptes : un mur de mensonges et de mépris de l’autre contre lequel se fracasseraient tous les astres célestes qui s’aventureraient à nous rendre visite.
« Ciel, mon mari ! » s’exclame toujours la coquine de vaudeville attrapée en flagrant délit d’adultère. Cocufiés et contents de l’être, beaucoup de Libanais « engagés » n’y trouveraient rien à redire. La voûte céleste leur tomberait sur la tête qu’ils n’y verraient que du vent.
Autant alors se complaire dans le rôle du voyeur et laisser les autres s’envoyer en l’air. La bonté divine pourvoira au reste...
Un astre pourrait bien, un jour, nous tomber sur la tête ! Tcheliabinsk dans l’Oural en a eu un avant-goût, samedi dernier, et les dinosaures ne sont plus là pour nous raconter la fin de leur aventure. Les secrets et mystères de la voûte céleste sont insondables et nul ne s’aventurerait à prétendre qu’on est toujours à l’abri d’une mauvaise surprise...Ciel ! C’est par ce mot,...
commentaires (3)

Excellent!!!!!!!!! Je me suis marrée. LOL

Georges Daniele

10 h 31, le 18 février 2013

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Commentaires (3)

  • Excellent!!!!!!!!! Je me suis marrée. LOL

    Georges Daniele

    10 h 31, le 18 février 2013

  • Aime-toi, le ciel t'aimera. Espérons que nos dirigeants aimeront avant tout le Liban . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    08 h 15, le 18 février 2013

  • Ciel ! Ne peut-il y avoir des fragments de comètes qui tombent sur certaines têtes !

    Halim Abou Chacra

    20 h 55, le 17 février 2013

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