Le principal marché de la ville était quasi désert, la majorité des boutiques étaient fermées. Des patrouilles maliennes et nigériennes sillonnaient les rues. « Les gens ont peur, à cause de la sécurité et parce qu’on procède à des arrestations », a confié un officier malien. Les soldats eux-mêmes étaient très nerveux, ne quittant pas leurs armes, les Nigériens arborant casque et gilet pare-balles. Quelques coups de feu ont été entendus en milieu de matinée.
Des militaires patrouillaient également le long du fleuve Niger. Les forces de sécurité continuent par ailleurs de découvrir quotidiennement à travers la ville des stocks de munitions et d’explosifs. L’armée malienne a aussi repris, sans combat, le contrôle de Ménaka, à 80 km de la frontière nigérienne, où les rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad avaient pris position.
La vigilance est d’autant plus grande que les jihadistes du nord du Mali ont reçu le soutien d’el-Qaëda dans la péninsule Arabique (AQPA), basée au Yémen, qui a qualifié « la croisade contre l’islam » menée par la France de « déclaration de guerre contre l’islam et les musulmans ». « Soutenir les musulmans au Mali est un devoir pour tout musulman capable de le faire », affirme ainsi un communiqué d’AQPA, précisant que les musulmans peuvent « payer de leur vie ou contribuer financièrement » au jihad.
Parallèlement, l’Union européenne a annoncé hier la reprise de son aide publique au Mali, gelée après le coup d’État de mars 2012, qui pourrait atteindre 250 millions d’euros. La France avait déjà fait part le 4 février de la reprise progressive de son aide, après l’adoption d’une feuille de route politique prévoyant notamment des élections d’ici au 31 juillet.
(Source : AFP)
commentaires (1)
Je me disait bien qu'elle était quand même bien rapide la débandade.
Pierre Hadjigeorgiou
09 h 59, le 13 février 2013