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À La Une - Révolte

Damas invite l'opposition de l'étranger à rentrer pour le dialogue national

Assad fait une apparition publique pour la fête du Maouled ; la France et l'Iran ont reconnu que la situation n'évoluait pas en Syrie.

Le président syrien assis aux côtés du grand mufti de Syrie dans une mosquée du nord de Damas. Syrian TV/

Alors que les musulmans commémorent la fête du Maouled, la naissance du prophète Mahomet, les quelques quartiers encore tenus par les rebelles à Homs (centre) étaient écrasés sous les bombes pour le 5ème jour consécutif, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui a recensé 73 morts depuis dimanche dans cette ville stratégique.

 

Homs est revenue dimanche au coeur des affrontements, notamment sa ceinture ouest, où les militants ont fait état d'un important déploiement militaire.

L'ouest de la troisième ville de Syrie, et son poumon industriel, est un point névralgique sur la ligne de démarcation entre régime et rebelles, qui tiennent désormais de larges zones dans l'est et le nord du pays.

 

Durant la nuit, six rebelles ont encore été tués lors de violents combats contre les troupes régulières dans l'ouest de la ville, selon l'OSDH, qui précise que 31 soldats, 16 rebelles et 26 civils y ont été tués depuis dimanche.

 

 

L'appel du CNS

Dénonçant le siège imposé par l'armée depuis plus de six mois à plusieurs quartiers qui plonge des centaines de personnes dans une grave crise humanitaire, le Conseil national syrien (CNS), principale composante de la Coalition de l'opposition, a exhorté l'Armée syrienne libre (ASL, rebelles) "à venir prêter main-forte aux rebelles à Homs", lançant également un appel aux organisations humanitaires afin qu'elles tentent d'approvisionner les habitants assiégés.

 

Le CNS s'en est également pris à l'"escalade du régime dans son attaque sauvage et planifiée contre Homs et sa région pour pousser ses habitants à l'exode sur une base confessionnelle, croyant ainsi achever sa victoire sur Homs, coeur de la révolution".

 

La révolte en Syrie est née le 15 mars 2011 dans le sillage du Printemps arabe. Elle a débuté par des manifestations pacifiques réclamant plus de libertés, avant de se radicaliser, exigeant la chute du régime.

Face à la répression sanglante de la contestation par le régime, l'opposition s'est militarisée et le pays est désormais en proie à un conflit armé qui a fait plus de 60.000 morts, selon l'ONU.

 

 

"Une prière d'un million de fidèles"

Jeudi, journée de fête musulmane, le président syrien Bachar el-Assad s'est rendu dans une mosquée du nord de Damas pour y prier avant de prendre un bain de foule au milieu de fidèles qui se pressaient pour le saluer.

 

Les apparitions et les interventions du chef de l'Etat sont rares. Sa dernière allocution télévisée remonte à un rare discours prononcé le 6 janvier dans lequel il a proposé une solution politique au conflit, entièrement sous le contrôle de son régime.

 

Le ministre du Waqf (Biens religieux), Mohammad Abdel-Sattar Sayyed, a appelé pour ce vendredi, jour de la prière musulmane hebdomadaire, à "une prière d'un million de fidèles" dans toutes les mosquées, pour le "retour de la sécurité dans la patrie".

La Syrie "surmontera le complot fomenté par des pays étrangers hostiles, mis en oeuvre par des intermédiaires et des esclaves et mené par des radicaux wahhabites", a-t-il affirmé, dans des propos reproduits par l'agence officielle Sana. Il faisait allusion à l'Arabie saoudite et au Qatar, que le régime accuse de soutenir des groupes "terroristes" semant le chaos en Syrie.

 

Parallèlement, le ministère de l'Intérieur syrien a invité jeudi dans un communiqué les forces de l'opposition politique installées à l'étranger et souhaitant participer "au dialogue national" du président Assad à rentrer au pays, promettant de faciliter ce retour.

Le ministère a affirmé avoir pris cette décision "suite au programme politique visant à résoudre la crise en Syrie" qui assure "des garanties à toutes les forces politiques de l'opposition pour entrer dans le pays et en ressortir librement, pour participer au dialogue national".

 

Sur le plan diplomatique, l'ambassadeur d'Iran à Bagdad, Hassan Danaie-Far, a estimé "peu probable" que le conflit qui "ressemble un peu" à une guerre civile, s'achève en 2013, tandis que le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a reconnu que "les choses ne bougeaient pas" en Syrie, regrettant que "les discussions internationales n'avancent pas non plus".

 

Mercredi, 109 personnes ont péri en Syrie, selon l'OSDH.

 

 

Reportage

Les amazones de Bachar...

 

 

Alors que les musulmans commémorent la fête du Maouled, la naissance du prophète Mahomet, les quelques quartiers encore tenus par les rebelles à Homs (centre) étaient écrasés sous les bombes pour le 5ème jour consécutif, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui a recensé 73 morts depuis dimanche dans cette ville stratégique.
 
Homs est revenue dimanche...

commentaires (1)

Quand on disait que la Syrie n'était pas la Lybie, et qu'en choeur nous répétaient certains internautes que Bashar en avait encore pour "2 semaines", voilà que délégué fabius reconnait que les choses ne bougeaient pas trop, alors que lui et sa bande de givrés allant d'erdogan à tous les benssaoud en y incluant les hyllari et sarko/hollande nous annonçaient la fin de Bashar pour la trinité, ne sont ils pas responsables d'avoir cautionnés ce projet fou de mercenariat drapé dans des habits de soulèvement printanier ? Pauvre peuple de Syrie sacrifié aux ambitions d'émirats trop petits pour se croire intouchables, trop écervelés pour se croire donneur de leçons de démocratie, venus de pays où il ne pleut pas, on ne peut pas apprendre au singe à faire la nique.Et si comme on dit 2013 ne sera pas l'année de la résolution de cette crise , que fait on alors, on continue de faire semblant que Bashar va s'en aller ?? pour continuer à en tuer encore plus ?

Jaber Kamel

16 h 36, le 24 janvier 2013

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Commentaires (1)

  • Quand on disait que la Syrie n'était pas la Lybie, et qu'en choeur nous répétaient certains internautes que Bashar en avait encore pour "2 semaines", voilà que délégué fabius reconnait que les choses ne bougeaient pas trop, alors que lui et sa bande de givrés allant d'erdogan à tous les benssaoud en y incluant les hyllari et sarko/hollande nous annonçaient la fin de Bashar pour la trinité, ne sont ils pas responsables d'avoir cautionnés ce projet fou de mercenariat drapé dans des habits de soulèvement printanier ? Pauvre peuple de Syrie sacrifié aux ambitions d'émirats trop petits pour se croire intouchables, trop écervelés pour se croire donneur de leçons de démocratie, venus de pays où il ne pleut pas, on ne peut pas apprendre au singe à faire la nique.Et si comme on dit 2013 ne sera pas l'année de la résolution de cette crise , que fait on alors, on continue de faire semblant que Bashar va s'en aller ?? pour continuer à en tuer encore plus ?

    Jaber Kamel

    16 h 36, le 24 janvier 2013

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