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À La Une - Israël

Yaïr Lapid au centre des tractations pour le futur gouvernement israélien

Les médias spéculaient jeudi sur le poste que Netanyahu confierait au chef de Yesh Atid, grand vainqueur des législatives.

Yaïr Lapid est au cœur des tractations pour constituer le prochain gouvernement israélien. Jack Guez/AFP

Yaïr Lapid, l'ex-star de télévision qui a réalisé une percée électorale inattendue en Israël, était jeudi au coeur des tractations pour constituer le prochain gouvernement que devrait diriger le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu.

 

En début de soirée, la commission électorale a annoncé les résultats définitifs des législatives de mardi, avec 31 sièges pour la liste commune de M. Netanyahu et du parti ultranationaliste Israël Beiteinou de son ex-ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, 19 pour Yesh Atid de M. Lapid, 15 pour les travaillistes et 12 pour le Foyer juif, formation nationaliste religieuse représentant les colons.

 

Depuis mardi soir, les médias spéculaient sur le poste de ministre des Affaires étrangères ou des Finances que M. Netanyahu confierait à Yaïr Lapid qui a créé son parti centriste il y a un an à peine.

 

(Portrait : Yaïr Lapid, la grosse surprise laïque des législatives israéliennes)

 

MM. Netanyahu et Lapid se sont rencontrés jeudi, a indiqué un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre sortant. Lors de cet entretien de deux heures et demie, "dans une très bonne atmosphère", ils ont discuté "des défis auxquels l'Etat est confronté" et sont convenus de se revoir, selon le communiqué.

 

Pour Ofer Shelah, un député de Yesh Atid, la priorité est de faire voter d'emblée un texte pour imposer un service militaire ou civil aux jeunes juifs ultra-orthodoxes, qui en sont pour la plupart exemptés.

 

Mais cette revendication pourrait compliquer la tâche de M. Netanyahu, qui souhaite rallier les partis ultra-orthodoxes Shass (11 sièges) et Judaïsme Unifié de la Torah (7).

"Tant que nous n'aurons pas formé un gouvernement, qui inclura des partis et des attentes différents, il est difficile de dire quelle direction celui-ci prendra", a résumé le président Shimon Peres, qui doit désigner celui qui aura la rude tâche de former la future coalition.

Sur la question palestinienne, M. Netanyahu devra choisir entre M. Lapid, qui prône une relance des négociations de paix, et Naftali Bennett, dirigeant du Foyer juif.

 

Divergences sur le processus de paix

M. Lieberman, allié électoral de M. Netanyahu, a rappelé que, sur le processus de paix, il n'y avait "pas de point commun entre Yesh Atid, Israël Beiteinou et Foyer juif".

 

Le nouveau secrétaire d'Etat américain John Kerry a prévenu jeudi que l'opportunité d'une "solution à deux Etats pourrait se refermer sur tout le monde et cela serait désastreux".

 

Si Yesh Atid a fait de la relance du processus de paix "une des conditions" de son entrée au gouvernement, selon Ofer Shelah, M. Lapid n'a toutefois pas mentionné cette question dans son allocution post-électorale.

Il s'est félicité en revanche que M. Netanyahu ait "repris à son compte" sa volonté de "protéger les classes moyennes en les aidant dans le domaine du logement et de l'éducation".

 

Durant la campagne, il s'est déclaré favorable à un Etat palestinien mais il veut qu'Israël conserve les blocs où vivent la majorité des quelque 340.000 colons de Cisjordanie. Il se dit aussi hostile à des concessions sur Jérusalem-Est occupée et annexée, et s'il s'oppose à la création de nouvelles colonies, il est pour la construction dans les implantations existantes.

 

Un dirigeant de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Abed Rabbo, a indiqué que la direction palestinienne souhaitait un dialogue avec les partis politiques israéliens, en particulier les nouvelles formations centristes, avant la formation du gouvernement.

 

Quant au programme nucléaire iranien, il ne devrait pas devenir une pomme de discorde.

Selon le commentateur politique de la radio, "Netanyahu sait parfaitement que la balle est dans le camp de Barack Obama et les pressions qu'il exerçait en agitant la menace d'une attaque militaire israélienne contre les sites nucléaires iraniens se sont affaiblies". M. Lapid s'est dit opposé à une attaque israélienne unilatérale.

 

 

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