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Nos Lecteurs ont la Parole

Éviter un autre « centre-ville », à Achrafieh cette fois

Par Gaby B. ABOU SLEIMAN
16h30, un jour de début de semaine. Mon épouse Nada me dépose place Sassine. Je fais ensuite la route à pied, en passant par Fassouh, pour aller voir ma mère qui habite dans le secteur de l’Hôpital orthodoxe.
Durant ma balade, je me rappelle Achrafieh, où j’ai vécu toute ma jeunesse. Un quartier en pleine mutation, avec des nouvelles constructions et des embouteillages monstres. Je me rappelle de la période entre 1975 et 1990 où les habitants d’Achrafieh ont mené, au prix de leur sang, de terribles batailles afin de préserver ce bastion de la résistance.
L’évolution est le propre de l’homme et il est normal que les choses évoluent au niveau des constructions. La majorité des bâtiments détruits ne sont pas classés monuments historiques. Mais une question s’impose : faut-il que cette évolution soit accompagnée d’une mutation et d’une délocalisation de la majorité des habitants qui, faute de moyens financiers, n’arrivent plus à garder leurs appartements ?
C’est là que réside mon questionnement pour les années à venir. Où allons-nous et quel est l’avenir des chrétiens dans ce pays ? Combien de temps pourrons-nous résister à la pression économique qui est imposée par des investisseurs puissants ? Cette situation me rappelle le principe de base du poker, à savoir qu’on ne peut pas jouer sans jetons !
Est-ce ainsi que des élus acceptent que leur peuple soit traité ? Est-ce ainsi qu’un peuple accepte d’être traité par ses élus ?
Il est temps d’inverser la tendance et de bloquer tous les projets immobiliers, avec un recensement des habitants victimes des dommages collatéraux. Il est temps de même de rendre leurs droits aux propriétaires qui subissent eux aussi des dommages collatéraux. Il est urgent que le législateur rende la justice en préservant les droits de chacun, qu’il planifie des actions concrètes.
Nos quartiers ne doivent pas changer en perdant leur identité et leur histoire. La priorité doit être donnée aux habitants originaires.
Évitons un autre centre-ville et son côté impersonnel.
Mesdames, messieurs les élus, au travail !
16h30, un jour de début de semaine. Mon épouse Nada me dépose place Sassine. Je fais ensuite la route à pied, en passant par Fassouh, pour aller voir ma mère qui habite dans le secteur de l’Hôpital orthodoxe.Durant ma balade, je me rappelle Achrafieh, où j’ai vécu toute ma jeunesse. Un quartier en pleine mutation, avec des nouvelles constructions et des embouteillages...

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