C’est ce qu’a déclaré hier le député du Courant patriotique libre, Ibrahim Kanaan, qui s’exprimait à l’issue de la réunion hebdomadaire du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme.
« Le projet présenté par le Rassemblement orthodoxe assure (...) une parité constitutionnelle par excellence », a-t-il ajouté avant de réitérer la position de son bloc en faveur de ce projet « en dépit des critiques qui n’ont pas été accompagnées d’une solution de rechange », a-t-il précisé.
« En tant que députés et responsables politiques, nous devons respecter la Constitution jusqu’à nouvel ordre », a ajouté M. Kanaan.
Dans un entretien accordé à une radio locale, le ministre de la Justice, Chakib Cortbawi, a tenu à rappeler qu’une grande partie des blocs parlementaires ont soutenu le projet orthodoxe. Le ministre a rappelé en outre que lorsque le gouvernement avait présenté un projet de loi basé sur la proportionnelle, sur base de 13 circonscriptions, certaines parties ont « boycotté les séances parlementaires afin de ne pas examiner le texte et maintenir la loi de 1960 ».
De son côté, le député Nabil Nicolas a relevé que le CPL n’était pas nécessairement « attaché au projet orthodoxe, surtout si une solution de rechange assurant une représentation paritaire et équitable est entre-temps présentée ».
« Que celui qui s’oppose à ce projet propose un substitut », a-t-il dit, soulignant que le pays ne peut être gouverné « à coups de défis ».
Évoquant à son tour le dossier électoral, le député Simon Abiramia a abondé dans le sens de ses pairs, rappelant les effets « heureux » du projet orthodoxe tels que « l’équilibre et le partenariat », afin que la « représentation des chrétiens ne devienne pas folklorique ».
Le député Salim Salhab a salué enfin le travail accompli par la commission parlementaire restreinte, soulignant que « c’est la première fois que les différentes parties libanaises examinent ensemble un dossier loin d’un parrainage étranger quelconque ».