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Sleiman appelle à discuter de la loi électorale approuvée par le gouvernement

M. Sleiman prononçant son allocution devant le corps diplomatique.

Le président Michel Sleiman a appelé hier les différentes parties politiques à discuter du projet de loi électorale adopté par le gouvernement de Nagib Mikati.
« Puisque nous insistons pour que les élections aient lieu à la date prévue, les différents partis politiques doivent discuter du projet de loi approuvé par le gouvernement et y apporter des modifications si nécessaire », a déclaré M. Sleiman devant les membres du corps diplomatique réunis au palais présidentiel de Baabda.
Pour le chef de l’État, toute discussion sur la loi électorale devrait se faire « sans pour autant s’éloigner de l’esprit de la Constitution, et tout en restant en harmonie avec le rôle du Liban en tant que pays-message ».
« Bien que certaines parties, entraînées par les événements en Syrie, aient eu recours à la violence dans quelques régions du pays, les participants au dialogue national ont réussi à s’entendre sur la nécessité de préserver le Liban des crises régionales », a poursuivi le chef de l’État sur un autre registre.
« Les Libanais ressentent encore les conséquences de l’assassinat du général Wissam el-Hassan et craignent les retombées du conflit syrien », a encore indiqué M. Sleiman.
Évoquant les incertitudes causées par cet acte terroriste, le chef de l’État a souligné que les Libanais craignent désormais « les retombées de la crise syrienne persistante et du nombre croissant de réfugiés syriens sur leur territoire ».
« Ils observent anxieusement la crise politique dont pâtit le pays, la difficulté de relancer les travaux du comité de dialogue national et l’aggravation des préoccupations socio-économiques », a-t-il dit.

De nombreux défis
Selon lui, « l’État doit relever de nombreux défis et laisser la porte ouverte au dialogue entre toutes les parties afin de trouver une solution à la crise » politique que traverse le Liban.
« Alors que la nouvelle année s’avère pleine de défis, l’État se doit d’œuvrer, à tous les niveaux, pour relever ces défis, a déclaré le président Sleiman. Il s’agira, à titre prioritaire, de maintenir les concertations avec toutes les parties en vue de trouver des solutions et des approches pratiques et agréées pour sortir de la présente impasse politique, de continuer à inciter les groupes politiques à retourner à la table de dialogue pour discuter des questions urgentes qui requièrent le plus grand niveau de consensus national pendant cette période délicate que traversent le Liban et son entourage, d’appeler sans cesse toutes les parties à ne pas s’impliquer dans la logique de la violence régionale et des intérêts extérieurs (...), et d’aller de l’avant dans la préparation des élections législatives sur base de notre engagement vis-à-vis de notre tradition démocratique et du principe de l’alternance périodique et pacifique du pouvoir », a souligné le président Sleiman.
Le président a par ailleurs appelé le gouvernement libanais à résoudre les problèmes sociaux et créer l’atmosphère politique et sécuritaire adéquate pour encourager le retour des touristes et des investisseurs.
À ce propos, il a appelé les responsables politiques à « aller de l’avant dans les préparatifs pour l’exploration et l’extraction des richesses de pétrole et de gaz, après avoir formé le comité directeur et adopté les décrets qui permettront de lancer les appels d’offres selon un calendrier précis, sans pour autant lier notre économie à court terme à cette activité d’investissement qui est prévue à moyen et long terme », a-t-il relevé.

L’aide aux réfugiés
Le président Sleiman a en outre exhorté la communauté internationale à aider le Liban qui fait face à un afflux massif des réfugiés syriens, tout en soulignant le soutien de Beyrouth au dialogue en Syrie et à la recherche d’une solution politique qui mettrait fin à la violence.
Il a ainsi exhorté les partenaires internationaux à assurer « l’aide financière et matérielle proportionnelle aux besoins », « encadrer le processus de déplacement des réfugiés par les régulations et les normes nécessaires et reconnues qui permettraient de cerner la réalité de leur situation et de leurs besoins », et œuvrer pour la tenue d’« une conférence internationale en vue d’aborder le sujet des déplacés sous tous ses angles (...) en attendant l’élaboration de la solution politique qui favoriserait leur retour à leur pays en toute dignité et sécurité ».
Rappelant la politique de distanciation à l’égard de la crise syrienne suivie par le gouvernement en place, le chef de l’État a insisté sur « les relations de voisinage et de fraternité » qui lient les deux pays, le Liban étant directement concerné « par le sort, la stabilité, le prestige et la prospérité de la Syrie, et par conséquent par la nature des transformations qui s’opèrent sur son territoire ».
À ce propos, le chef de l’État a indiqué que le Liban officiel s’est déclaré, dès le début, « en faveur du dialogue et des efforts susceptibles de mener à une solution politique agréée par toutes les parties, de façon à réaliser les aspirations légitimes à la réforme et la vraie démocratie, tout en préservant l’unité de la Syrie ainsi que les droits et libertés fondamentales de ses citoyens et de toutes les composantes de son peuple, loin de la violence et des dangers d’extrémisme et de partition ».
Et d’exprimer enfin « l’espoir que l’action diplomatique en cours – axée sur les efforts de M. Lakhdar Brahimi – puisse mettre au point une solution et entamer sa mise en œuvre dans les plus brefs délais ».
Le chef de l’État a par ailleurs souhaité que la coopération internationale puisse en même temps englober un soutien continu à la mission de la Finul et aboutir à « créer les conditions nécessaires pour contraindre Israël à mettre en œuvre toutes les dispositions de la résolution 1701 ».
Il a enfin sollicité « un appui effectif à l’armée libanaise à travers les équipements de haute précision qui lui permettraient d’assumer son rôle national dans la protection des frontières, le maintien de la démocratie et de la paix civile, et la lutte contre le terrorisme ».
Le président Michel Sleiman a appelé hier les différentes parties politiques à discuter du projet de loi électorale adopté par le gouvernement de Nagib Mikati.« Puisque nous insistons pour que les élections aient lieu à la date prévue, les différents partis politiques doivent discuter du projet de loi approuvé par le gouvernement et y apporter des modifications si nécessaire », a...

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