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Liban

« L’affaire GIA », un brûlot pour la justice française et les autorités libanaises

Possible remise en liberté, ce jeudi, du Libanais Georges Ibrahim Abdallah.
L’affaire Georges Ibrahim Abdallah (61 ans) est en passe de devenir un véritable brûlot pour la France, et en particulier la justice française, ainsi que pour les autorités libanaises.
Ce Libanais, originaire de Qobeyyate (Akkar), avait été arrêté à Lyon le 24 octobre 1984 puis condamné le 10 juillet 1986 pour avoir participé (en tant que chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises) à l’assassinat en 82 de Charles Ray, attaché militaire américain à Paris, puis d’un diplomate israélien, Yacov Barsimentov.
Mais « l’affaire dans l’affaire » est qu’après demain, le Tribunal de l’application des peines doit prendre un arrêté sur sa remise en liberté assortie d’une expulsion du territoire français. De nombreuses pressions d’associations de droits de l’homme et des avis antifrançais d’autorités judiciaires européennes agissent contre un énième rejet de la demande de remise en liberté de Georges Ibrahim Abdallah, représenté par son avocat, le célébrissime Jacques Vergès.
Après 28 années de détention et toutes les garanties et conditions permettant sa remise en liberté depuis 1999, celui que l’on qualifie dans la presse de « plus ancien détenu en France » pourrait retrouver la liberté le 10 ou dans les jours qui suivent après avoir purgé sa peine suivie d’une détention que le CLGIA (Collectif pour la libération de GIA) qualifie d’« abusive », et après avoir été, selon Me Vergès, « détenu en otage par les autorités françaises ». De son côté, l’ancien chef de la DST, M. Yves Bonnet, affirmait dans une récente déclaration que Abdallah est « plus maltraité qu’un serial killer et mérite d’être libéré en dépit des formidables et permanentes pressions américaines et israéliennes ».
Au milieu de rumeurs persistantes laissant entendre qu’une libération de GIA est possible d’ici à quelques jours « dans la plus grande discrétion » – comprendre : un transfert dans le plus grand secret de la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) jusqu’à bord d’un avion en partance pour Beyrouth –, on peut se poser les questions suivantes :
– Quelle est l’autorité ou la partie libanaise qui négociera et donnera son accord pour une telle opération, sachant que GIA (Georges I. Abdallah) a laissé entendre qu’il n’accepterait jamais la tutelle d’un parti libanais et surtout pas du Hezbollah. Il aurait ajouté que son seul désir est de retourner à Qobeyyate pour y reprendre son métier d’instituteur.
– Il faut savoir, par ailleurs, que GIA était entré en France avant les faits avec « un vrai-faux passeport diplomatique » algérien et que les autorités d’Alger ne seraient pas prêtes à l’accueillir pour des raisons politiques que l’on peut comprendre aujourd’hui.
Sauf un nouvel appel d’un parquet français, le suspense sur le sort de Georges Ibrahim Abdallah connaîtra jeudi son épilogue.
Relevons qu’au cours de leurs visites officielles en France, les présidents Michel Sleiman et Nagib Mikati avaient tous deux évoqué avec les hauts dirigeants français l’affaire GIA, pour s’entendre dire qu’elle relevait exclusivement de la justice.
L’affaire Georges Ibrahim Abdallah (61 ans) est en passe de devenir un véritable brûlot pour la France, et en particulier la justice française, ainsi que pour les autorités libanaises.Ce Libanais, originaire de Qobeyyate (Akkar), avait été arrêté à Lyon le 24 octobre 1984 puis condamné le 10 juillet 1986 pour avoir participé (en tant que chef des Fractions armées révolutionnaires...
commentaires (1)

"Georges I. Abdallah a laissé entendre qu’il n’accepterait jamais la tutelle d’un parti et surtout pas du Hézébbbllàh." ! S'il a vraiment déclaré cela, eh bien ça va car c'est plus que très bien ; et c'est une raison supplémentaire en faveur de sa libération malgré ces 28 années passées en prison déjà. C'est assez ; il a déjà assez et largement payé !

Antoine-Serge KARAMAOUN

22 h 53, le 07 janvier 2013

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Commentaires (1)

  • "Georges I. Abdallah a laissé entendre qu’il n’accepterait jamais la tutelle d’un parti et surtout pas du Hézébbbllàh." ! S'il a vraiment déclaré cela, eh bien ça va car c'est plus que très bien ; et c'est une raison supplémentaire en faveur de sa libération malgré ces 28 années passées en prison déjà. C'est assez ; il a déjà assez et largement payé !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    22 h 53, le 07 janvier 2013

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