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Pour l’ancien chef du Shin Bet, Netanyahu est faible et hésitant

Le Likoud reste le favori pour les législatives du 22 janvier, selon de récents sondages.

Le 26 décembre, Benjamin Netanyahu a lancé la campagne électorale pour le Likoud, allié pour les élections au parti Israël Beiteinou. Gali Tibbon/AFP

Un ancien chef du Shin Bet, les services de sécurité intérieure en Israël, accuse le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, d’être faible et hésitant dans ses prises de décision, notamment en situation de crise.


Yuval Diskin, qui a quitté la tête du Shin Bet en 2011, n’en est pas à sa première attaque contre le chef de file du camp conservateur en Israël. En avril 2012, il l’avait accusé de vouloir déclencher une guerre « messianique » contre l’Iran. « De mon point de vue, ce qui est à l’œuvre chez Netanyahu, c’est un mélange d’idéologie, de sentiment profondément ancré d’être un prince d’une “famille royale” issue de l’élite de Jérusalem, combiné avec une insécurité et une crainte profonde d’assumer des responsabilités », déclare Yuval Diskin dans une interview publiée hier en une du Yediot Aharonot, le quotidien au plus fort tirage de la presse israélienne. Ironisant sur les « zigzags » du chef du gouvernement dès lors qu’il s’agit de prendre une décision, Yuval Diskin ajoute que Benjamin Netanyahu « n’a pas le cuir ferme, pas les reins solides à partir desquels on peut se dire “Vous savez quoi ? Face à une situation extrême, dans une situation de crise, je peux le suivre. Je peux lui faire confiance”. »


Le Yediot Aharonot, régulièrement critique à l’égard de Benjamin Netanyahu, publie aussi la réaction du cabinet du Premier ministre, qui qualifie ces propos de « niais ». Les services du chef du gouvernement accusent Yuval Diskin d’être mû par des considérations politiques et le ressentiment après son échec à être nommé à la tête du Mossad, les services d’espionnage israéliens, après son départ du Shin Bet.


Un proche de Yuval Diskin ayant requis l’anonymat a de fait confirmé que ce dernier avait bien été candidat à la direction du Mossad afin de « garantir que les bonnes décisions sont prises sur le plan de la sécurité nationale ». La principale préoccupation israélienne en la matière porte sur le programme nucléaire de l’Iran, qu’Israël perçoit comme une menace contre son existence même en raison de l’hostilité proclamée de la République islamique envers l’État hébreu.

Benjamin Netanyahu a menacé à plusieurs reprises de bombarder des installations nucléaires iraniennes, mais de nombreux experts doutent qu’Israël ait la capacité d’agir seul, sans l’appui des États-Unis. Certains assimilent même la rhétorique offensive du chef du gouvernement israélien à du bluff. Les médias israéliens ont également rapporté que l’état-major militaire s’est vivement opposé au gouvernement de Benjamin Netanyahu au sujet d’éventuelles frappes contre l’Iran. D’après les sondages, seulement environ un Israélien sur cinq est favorable à une intervention militaire unilatérale contre l’Iran.


Le Likoud de Benjamin Netanyahu demeure toutefois le grand favori des prochaines élections, le 22 janvier. Le quotidien Maariv prédisait hier qu’il obtiendra 36 des 120 sièges de la Knesset, ce qui placera Benjamin Netanyahu en situation de former une nouvelle coalition conservatrice.

 

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