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Liban : le gouvernement approuve un plan d’aide aux réfugiés syriens

Les ministres du CPL contestent la décision du Conseil des ministres.

Selon l'ONU, 154.387 réfugiés syriens sont enregistrés au Liban. Joseph Eid/

Le gouvernement libanais a approuvé jeudi, à l’issue d’une réunion du Conseil des ministres qui s’est tenue au palais de Baabda, un plan pour venir en aide aux réfugiés syriens au Liban. Cette décision a été approuvée en dépit de la contestation exprimée par les ministres du Courant patriotique libre (CPL) de Michel Aoun qui avaient réclamé la fermeture des frontières avec la Syrie pour contenir le flux de réfugiés fuyant les violences dans leur pays.

 

Plus tôt dans la journée, le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a déclaré que les réfugiés syriens au Liban sont un dossier et un cas humanitaire "énorme".

 

"Ce dossier ne doit pas être politisé, il faut l'aborder d'un point de vue humanitaire uniquement. Les réfugiés syriens devraient être traités de la même façon qu'ils soient pro-régime ou anti-régime", a affirmé Hassan Nasrallah, à l’occasion de la commémoration du quarantième jour du deuil de l’Achoura. Et d'ajouter : "Il est impossible de fermer les frontières entre le Liban et la Syrie. Nous devons œuvrer pour régler le dossier des réfugiés syriens le plus vite possible".

 

Mercredi, le Premier ministre Nagib Mikati s’était penché sur cette questions au cours d’une réunion ministérielle élargie à laquelle ont pris part le ministre des Affaires sociales, Waël Bou Faour, le ministre de l’Intérieur et des Municipalités, Marwan Charbel, le ministre de la Défense, Fayez Ghosn, le ministre de l’Éducation nationale, Hassan Diab, le ministre de la Santé, Ali Hassan Khalil, le secrétaire général du Haut-Comité de secours, Ibrahim Bachir, et le coordinateur du dossier des réfugiés à la présidence du Conseil, Ramzi Naaman.

 

Au cours de la réunion, le Premier ministre a mis l’accent sur les efforts déployés par l’État libanais en vue d’apporter l’aide nécessaire aux réfugiés syriens de manière équitable, sans prendre en considération leurs allégeances politiques. Répondant implicitement – sans le nommer – à l’ambassadeur de Syrie à Beyrouth, Ali Abdel Karim Ali, qui a accusé le ministre des Affaires sociales de faire preuve de discrimination dans l’aide accordée aux exilés syriens, M. Mikati a dénoncé les critiques « injustifiées et inacceptables » formulées sur ce plan.

 

"À travers son plan d’action, le gouvernement s’engage à garantir une distribution équitable des ressources et d’empêcher le gaspillage à tous les niveaux, avait affirmé M. Mikati. Le but recherché est de mettre sur pied des canaux de coordination entre toutes les instances concernées. Le gouvernement libanais a pris soin, en élaborant son plan, d’assurer une complémentarité avec le plan d’action des organismes des Nations unies, de manière à permettre au gouvernement d’organiser et de coordonner les efforts déployés au niveau de l’aide et d’assurer le financement nécessaire par le biais de la coopération entre le plan gouvernemental et les différents programmes des Nations unies."

 

Selon les derniers chiffres du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) publiés en décembre, 154.387 réfugiés syriens sont enregistrés au Liban, contre 142.664 en Jordanie, 136.319 en Turquie, 64.449 en Irak et 11.740 en Afrique du Nord.
Le gouvernement libanais a approuvé jeudi, à l’issue d’une réunion du Conseil des ministres qui s’est tenue au palais de Baabda, un plan pour venir en aide aux réfugiés syriens au Liban. Cette décision a été approuvée en dépit de la contestation exprimée par les ministres du Courant patriotique libre (CPL) de Michel Aoun qui avaient réclamé la fermeture des frontières avec la...

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