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À La Une - Liban-Syrie

Les proches des pèlerins libanais enlevés en Syrie en campagne contre Ankara

"Nous ne ménagerons aucun effort pour résoudre cette crise", assure le général Ibrahim.

Des proches des otages libanais en Syrie manifestant devant les locaux de la compagnie Turkish Airlines à Beyrouth le 2 janvier 2013. Photo Hassan Assal

Les proches de Libanais enlevés en Syrie près de la frontière turque ont lancé une campagne visant à faire pression sur Ankara, qui soutient la rébellion syrienne, afin que la Turquie agisse pour leur libération.

 

La mobilisation a débuté par un sit-in mercredi devant les locaux de la compagnie Turkish Airlines à Beyrouth, qui sera suivi, selon un communiqué du comité des familles d'otages diffusé par l'agence officielle libanaise ANI, par "une vaste campagne de boycott des produits et des intérêts turcs au Liban".

Selon le communiqué, le comité espère que les Libanais "se montreront solidaires" avec ce mouvement, qui sera "pacifique".

 

Une série de manifestations prévues la semaine prochaine sera toutefois suspendue, annonce encore le comité, "afin de donner une nouvelle chance aux efforts déployés par le ministre (libanais) de l’Intérieur Marwan Charbel". "Notre intention n’est pas de nuire aux intérêts turcs au Liban, mais de faire entendre notre voix aux autorités turques", indique enfin le communiqué diffusé par l’ANI.

 

Une lettre des familles des otage appelant à placer la compagnieTurkish Airlines

sous scellés. Photo Hassan Assal

 

Cette campagne vise à dénoncer l'enlèvement de onze pèlerins chiites libanais le 22 mai 2012 dans la province d'Alep, dans le nord de la Syrie, alors qu'ils rentraient d'un pèlerinage en Iran. Deux d'entre eux ont été libérés depuis.

 

Leur rapt avait été revendiqué par un groupe dirigé par un homme se faisant appeler Abou Ibrahim, basé à Azaz près de la frontière turque, et se réclamant de l'Armée syrienne libre (ASL), principale force de l'opposition armée. Mais cette dernière avait démenti toute implication dans ces enlèvements.

 

Les proches des otages libanais ont déjà mené plusieurs coups d'éclat au Liban, bloquant notamment à plusieurs reprises la route de l'aéroport international de Beyrouth.

 

Plusieurs dirigeants libanais se sont rendus à Ankara pour demander aux autorités turques d'intervenir auprès des rebelles.

 

Citant le directeur la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, l'ANI a affirmé que les efforts en vue de la libération des neuf Libanais se poursuivent. "Nous ne ménagerons aucun effort pour résoudre cette crise, il y a encore des canaux ouverts pour arriver à une fin heureuse et au retour, sains et saufs, et pèlerins", a indiqué le général.

 

Deux Turcs avaient été pris en otage au Liban l'été dernier, dans le cadre d'une vague de rapts visant surtout des Syriens, avant d'être libérés.

Le clan chiite des Moqdad avait revendiqué le rapt de l'un des deux Turcs en représailles à l'enlèvement en Syrie d'un des membres de la famille par des rebelles qui l'accusent d'être un tireur embusqué à la solde du Hezbollah, formation libanaise proche de Damas.

Selon le général Ibrahim, la libération de ces deux Turcs s'est conclue "sans aucun accord prévoyant une contrepartie turque, car à l'époque nous n'en n'avions pas besoin".

 

Le chaos régnant en Syrie, théâtre d'une révolte qui s'est transformée en guerre civile, favorise les enlèvements de civils, dont les motivations sont politiques mais surtout financières, selon des militants et des proches d'otages.

 

Le Liban et la Turquie entretiennent de fortes relations économiques, en particulier dans les domaines du tourisme et du commerce, et leurs ressortissants peuvent voyager d'un pays à l'autre sans visa.

 

Les proches de Libanais enlevés en Syrie près de la frontière turque ont lancé une campagne visant à faire pression sur Ankara, qui soutient la rébellion syrienne, afin que la Turquie agisse pour leur libération.
 
La mobilisation a débuté par un sit-in mercredi devant les locaux de la compagnie Turkish Airlines à Beyrouth, qui sera suivi, selon un communiqué du comité des familles...

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