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À La Une - La situation

Sleiman tance sévèrement l’ambassadeur de Syrie

Le chef de l'Etat libanais rappelle à ses devoirs le ministre des Affaires étrangères.

Une photo d'archives du président libanais Michel Sleiman.

Le chef de l’État libanais, Michel Sleiman, a remis à sa place hier l’ambassadeur de Syrie, Ali Abdel Karim Ali, et rappelé à ses devoirs le ministre des Affaires étrangères, Adnane Mansour, dans l’affaire de l’ingérence du diplomate dans les affaires intérieures du ministère des Affaires sociales. L’homme s’était plaint, dans une lettre remise au ministre des Affaires étrangères, de la « discrimination » dont ce ministère aurait fait preuve, selon lui, dans la distribution des aides aux réfugiés syriens, au bénéfice de groupes salafistes.


Selon une source ministérielle, le chef de l’État a emboîté le pas au ministre des Affaires sociales en considérant que la lettre était une ingérence inadmissible dans les affaires de son ministère.

 

(Lire aussi : Les Libanais divisés entre "racisme primaire" et "gestion du fait accompli")


Prenant la parole en Conseil des ministres, le président Sleiman a affirmé qu’aucun ambassadeur n’a le droit d’utiliser un quelconque bâtiment officiel comme tribune pour prendre des positions qui portent atteinte à la souveraineté nationale, ou pour se répandre en accusations contre des responsables officiels ou des hommes politiques libanais.

Par ailleurs, c’est au ministère des Affaires étrangères lui-même de réagir à de telles entorses aux règles diplomatiques, a précisé M. Sleiman; enfin, a-t-il fait valoir, tout ambassadeur doit s’en tenir aux règles en vigueur en ce qui concerne les visites qu’il accomplit sur le territoire libanais, visites dont le ministère des Affaires étrangères doit être tenu informé.


Si le Liban devait observer la règle de réciprocité en vigueur dans les relations internationales, M. Abdel Karim Ali n’aurait d’autre droit que de rester chez lui, a encore fait valoir le chef de l’État, puisque l’ambassadeur du Liban en Syrie, Michel Khoury, en poste depuis trois ans à Damas, n’a pas encore été reçu une seule fois par le ministre syrien des AE, Walid Mouallem.

Le dialogue
En ce qui concerne l’invitation au dialogue qu’il a lancée pour le 7 janvier, le président Sleiman a affirmé que l’opposition ne peut en aucune façon faire assumer au président la responsabilité d’un changement de gouvernement. « Il y a des règles constitutionnelles bien précises en la matière, et elles doivent être respectées, a indiqué M. Sleiman. Le gouvernement est démissionnaire quand son chef démissionne, quand un tiers de ses membres démissionnent ou quand le Parlement le prive de la confiance. Si l’on souhaite voir former un gouvernement d’entente nationale, c’est donc à la table de dialogue qu’il faut en parler. »

 

(Lire aussi : Geagea à Sleiman : « Non, Monsieur le Président... »)


Signalons enfin que le président de la Chambre a officiellement convoqué hier les membres de la sous-commission chargée d’amender la loi électorale à se réunir le 8 janvier au Parlement.
On sait que les réunions de cette sous-commission, chargée de définir le mode du scrutin et le découpage des circonscriptions, prendront la forme d’un séminaire de six à sept jours qui se tiendra à l’intérieur du périmètre de sécurité du Parlement. Pour les membres du 14 Mars qui participeront à ce séminaire, l’essentiel est que leur sécurité soit garantie et, donc, de demeurer dans le périmètre de sécurité en question, dont dépendra aussi celui de l’hôtel Étoile qui leur servira de résidence temporaire et où ils souhaitent que les débats aient lieu.

 

 

Pour mémoire :

Les points sur les « i », l'éditorial de Issa Goraieb

Le chef de l’État libanais, Michel Sleiman, a remis à sa place hier l’ambassadeur de Syrie, Ali Abdel Karim Ali, et rappelé à ses devoirs le ministre des Affaires étrangères, Adnane Mansour, dans l’affaire de l’ingérence du diplomate dans les affaires intérieures du ministère des Affaires sociales. L’homme s’était plaint, dans une lettre remise au ministre des Affaires...
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