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Culture - Concert

À Paris, le Noël sacré de la cantatrice Caroline Solage

C’est à Saint-Julien le Pauvre, la plus vieille église de Paris et actuelle paroisse de la communauté grecque melkite catholique, que s’est tenu le concert « Noël sacré » de la cantatrice libanaise Caroline Solage.

C’est dans la plus vieille église de Paris que Caroline Solage, soprano libanaise, a offert, avec Denis Dubois au piano, un florilège de pièces sacrées. Photo Dany Aouad

Cette ancienne chapelle de l’Hôtel-Dieu, dévolue au rite byzantin depuis 1889 et nichée au cœur du Quartier latin de Paris, possède une extraordinaire iconostase en marqueterie et mosaïque, construite et installée en 1891 par l’ébéniste Gergi Bitar et merveilleusement rénovée en 2012 grâce à son petit-fils Gabriel. Et c’est justement cette iconostase qui donne à l’église Saint-Julien le Pauvre son acoustique si célèbre et si prisée des musiciens, car les panneaux en bois qui la constituent reflètent le son des instruments et des voix humaines d’une façon harmonieuse et équilibrée, sans la réverbération excessive qui est parfois le défaut acoustique des églises.
C’est donc dans ce lieu unique et merveilleux que Caroline Solage, soprano libanaise établie en France, a offert, avec Denis Dubois au piano, un florilège de pièces sacrées allant du baroque au contemporain, en passant par le classique et le romantique. La première partie du récital est consacrée à des extraits du Magnificat de Jean-Sébastien Bach, du Gloria d’Antonio Vivaldi et de messes de Wolfgang Amadeus Mozart. Puis l’on passe à César Franck et Antonin Dvorak et, après un intermède de piano solo, la chanteuse revient avec des airs sacrés de Jules Massenet et Georges Bizet dédiés à la Vierge. La deuxième partie se concentre sur des pièces de la liturgie orientale, dont un bouleversant Ave Maria du compositeur libanais père Joseph Waked et une sublime Prière du compositeur arménien Komitas. Enfin, pour terminer et devant un public totalement conquis, Caroline Solage entame les grands «standards» des cantiques de Noël.
 La voix chaude et émouvante de Caroline Solage, dont les aigus lumineux éclatent, s’élève sous les voûtes de l’église, soutenue par le piano sensible de Denis Dubois. La chanteuse et le pianiste dialoguent, parfaitement en phase, précis, échangeant parfois un coup d’œil complice pour synchroniser un départ ou poser délicatement une «fermata ».
 En feuilletant ainsi les plus belles pages du grand répertoire de l’oratorio, en mêlant les époques, les genres, les langues, en présentant des pièces occidentales et orientales, en latin, italien, syriaque, arabe ou arménien, Caroline Solage nous a fait une belle démonstration de l’universalité de la musique, qui ne connaît ni barrières ni frontières.

Zeina SALEH KAYALI
Cette ancienne chapelle de l’Hôtel-Dieu, dévolue au rite byzantin depuis 1889 et nichée au cœur du Quartier latin de Paris, possède une extraordinaire iconostase en marqueterie et mosaïque, construite et installée en 1891 par l’ébéniste Gergi Bitar et merveilleusement rénovée en 2012 grâce à son petit-fils Gabriel. Et c’est justement cette iconostase qui donne à...
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